A chaque fois, le màªme objectif : interdire aux supporters de certains clubs franà§ais de se déplacer à l’occasion de matches de Ligue 1. Il n’y aura donc pas de Bastiais au Vélodrome, dimanche soir, et pas plus de Stéphanois à Montpellier, demain, si ces derniers ne figurent pas dans le déplacement dit officiel.
On pourrait rajouter, en prévision, de la semaine prochaine, que les supporters du Football Club de Nantes vont connaà®tre des mesures restrictives s’ils veulent se rendre au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne. Plutôt que d’épiloguer sur tel club, et telle mesure, on en arrive à se demander pourquoi les pouvoirs publics agissent de la sorte presque chaque week-end. Pourquoi interdire, désigner des coupables et sans cesse revenir sur les troubles du passé ? Pourquoi ne pas trouver des solutions et faire en sorte que des supporters de deux camps puissent cohabiter pendant deux heures dans un stade de football ? On sait, certes, que Fédération Franà§aise et Ligue de Football Professionnel sont incapables de se mettre autour d’une table, avec des supporters. On sait également que certains clubs regrettent ce qui se passe à l’heure actuelle et que d’autres s’en moquent royalement. Mais à l’arrivée, un constat : tout le monde se tait et seuls les supporters trinquent.
Il est tout de màªme ahurissant qu’en 2015, un pays comme la France ne soit pas capable d’assurer la sécurité des gens aux abords. des stades de football. Aberrant que la seule alternative soit sans cesse la répression et non la discussion. A moins d’un an d’un événement qui est l’Euro 2016, on hésite encore entre la honte ou la franche rigolade.
On aimerait, au fond, que les supporters de tous les clubs se mobilisent et s’unissent pour un mouvement de grève général, histoire de montrer aux responsables du foot franà§ais et aux pouvoirs publics qu’un match de foot sans supporters est un calvaire. Un mouvement, répété, qui déciderait enfin certains pontes à discuter et revoir leur jugement sur ceux qui animent nos stades tous les week-end : les supporters.
B.D.