ASSE – Analyse : L’arbitrage ne peut (pas) occulter l’essentiel…

Match après match, en effet, la màªme sensation les habite : une équipe valeureuse, un pressing haut, une débauche d’énergie et des occasions à la pelle. Match après match, la màªme sensation : un déchet technique impardonnable, des situations favorables mal négociées aux abords de la surface adverse et un manque de poids offensif criant avec le seul Rick Van Wolfswinkel.

Hier soir, l’adversaire avait pour nom Qarabag. Oui, l’arbitre de la rencontre, l’Islandais Kristinn Jakobsson, a été d’une incompétence rare. Nul, mauvais, tout ce que l’on voudra, il n’a en effet pas vu la main du buteur azéri Vüqar Nadirov, et a refusé à Ricky van Wolfswinkel un but parfaitement valable. Mais au-delà de ce rageant constat, demeurent les faits. Le match d’hier soir fut identique à ceux proposés contre Bordeaux, Toulouse, Monaco, Dnipropetrovsk ou Nantes dimanche dernier.

Les joueurs de Galtier quadrillent à merveille le terrain et demeurent solides derrière, ne concédant que très peu d’occasions. Mais les joueurs de Galtier ne pourront jamais gagner une rencontre, et se qualifier pour les 16es de la Ligue Europa, en négociant aussi mal leurs temps forts. L’attaque-défense de la seconde période, hier soir, fut une fois encore le màªme que face à l’Inter et contre le club ukrainien. Résultat ? Un but (Bayal face aux Italiens) en 135 minutes, des dizaines de corners dans le vide et autant de coups-francs dangereux non concrétisés.

Dans ces conditions, et au vu de ces scénarios qui se répètent inlassablement, ainsi que des blessés sur le front de l’attaque (Erding, Saint-Maximin), on en vient à espérer que Christophe Galtier apporte dans les prochains jours davantage de technique au milieu de terrain. Moins de récupérateurs, plus de créateurs, cela peut-il àªtre une solution ? On notera juste qu’hier soir, l’entrée de Yohan Mollo a aussitôt débouché sur quelques situations chaudes. Et si le joueur, peu utilisé ces derniers temps, manque parfois de constance, il est à màªme d’organiser le jeu et de créer des brèches.

Le manque des Verts, ne nous y trompons pas, est aujourd’hui limité à ce seul domaine. On ne s’ennuie jamais à les voir jouer. On assiste juste à la domination outrancière d’une formation qui ne s’impose que très rarement. Physiquement et mentalement, on se demande combien de temps les joueurs vont le supporter.

B.D.