ASSE - EXCLU Andreu : « Une immense joie d’avoir gâché la der à Gerland »

Nous l’avons rencontré juste après la victoire du SCO d’Angers à Gerland (2-0). Entretien.

Vous êtes en train de vivre un impressionnant come-back …

C’est vrai que, depuis les graves blessures qui ont gâché la fin de mon histoire avec Saint-Etienne, j’ai beaucoup fait le dos rond. J’ai bossé. Les choix que j’ai faits se sont finalement avérés payants. Depuis, j’ai réussi à revenir en Ligue 1. Avec Angers, on réalise un début de saison magnifique. En plus, en tant qu’ancien Stéphanois qui a toujours le cœur vert, c’est une immense joie de gâcher la fête de la dernière à Gerland. Je ne pouvais pas rêver mieux (rires) !

Pourquoi avoir rejoint le SCO d’Angers alors que vous veniez de monter en L1 avec le Gazélec ?

J’étais en fin de contrat avec Ajaccio. J’avais reçu une prolongation. Angers est arrivé avec son projet. Il y avait d’autres clubs mais ce que me proposait le SCO me plaisait davantage. C’était clair, concret… Je savais où j’allais. Je sentais que j’avais moins de risques de faire l’ascenseur, qu’il y avait une ambition plus importante. Je ne me suis pas posé beaucoup de questions. J’ai senti le coup. Pour le moment, je ne me suis pas trompé. J’espère que ça va durer jusqu’à la fin de la saison.

Vous êtes 2e du classement après 17 journées. Vous ne vous attendiez quand même pas à que ça marche aussi fort ? A être devant l’A.S.S.E. à ce stade de la saison ?

Pas du tout ! Quand j’ai signé, le projet visait la 17e place, la première de non-relégable. Là, on a déjà acquis 30 points et il nous reste deux matches avant la trêve. L’objectif, c’est de capitaliser. Une fois les 42 points glanés, on reverra nos ambitions à la hausse. Je ne dis pas qu’on va commencer à penser au podium mais on va essayer de finir le plus haut possible. On a un super état d’esprit. Pourvu que ça dure ! L’équilibre est fragile. Dans un championnat aussi serré, ça peut aller dans les deux sens.

Fin décembre, vous allez enfin recroiser la route des Verts…

Oui (rires) ! Face à Lyon, si je prenais un carton jaune, j’étais suspendu pour le retour dans le Chaudron. Autant dire que j’avais la pression (sourire) ! Je n’en ai pas pris. Ça tombe bien car j’ai vraiment à cœur de revenir à Saint-Etienne, de revoir le meilleur public de France. J’ai vécu ça à 19 ans avec la Coupe d’Europe. C’était fou ! J’ai hâte d’y être, de revoir les personnes que j’ai pu connaître durant mes huit années à l’A.S.S.E…

Vous vous attendez à un accueil particulier ? Vous pensez que le peuple vert se souvient de votre passage ?

Je ne sais pas. Mais, pour moi, ça reste des souvenirs forts. Avant de me blesser, j’y ai quand même connu des débuts en fanfare avec la Coupe d’Europe et la Ligue 1, j’ai vite enchaîné les titularisations. Puis il y a eu mes blessures. Je suis arrivé par la grande porte, je suis sorti par la petite. Si les gens se rappellent de moi, j’en serais très heureux.

Vous allez peut-être revenir avec le statut de dauphin du PSG …

(Sourire) Pourquoi pas ? Dans le foot, tout est possible. Une chose est sûre : on arrivera en étant bien classés en Ligue 1 et totalement décomplexés. On a les moyens de faire quelque chose à Geoffroy-Guichard.

Alexandre CORBOZ

Pour résumer

Titulaire au sein de la 2e meilleure défense de Ligue 1, l’ancien Vert Yoann Andreu vit une seconde jeunesse au SCO Angers. Entretien.

Rédacteur
julien.perez