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Une agressivité en berne après la pause
On pouvait considérer, après le but de Gaëtan Laborde à la 13e minute, que Bordeaux avait ouvert le score contre le cours du jeu. Les Verts venaient en effet d’attaquer la rencontre sur un rythme élevé, récupérant le ballon haut et se projetant rapidement vers l’avant. Mais alors qu’un nul n’aurait pas été immérité à la pause, la bande à Loà¯c Perrin, comme anesthésiée tout à coup, est restée spectatrice après le repos. Difficile de se cacher derrière une baisse physique, l’ASSE ayant disputé deux rencontres officielles de plus que le FCGB…
Un sursaut d’orgueil inutile
La thèse du coup de pompe tient d’autant moins la route que l’ASSE a fini la rencontre en trombe. Le but de Romain Hamouma de la tàªte à la 81e minute a redonné un coup de fouet à toute l’équipe, enfin décidée à faire courir la défense Marine et Blanc. Une défense de plus en plus fébrile, qui a concédé un second but signé Alexander Sà¶derlund à la toute fin du temps réglementaire. Hélas, ce baroud d’honneur ne rapporte finalement aucun point à la formation stéphanoise, qui s’est réveillée trop tard après avoir laissé son adversaire prendre le large.
L’attaque s’est endormie
Christophe Galtier en a fait sa priorité cette saison : redonner vie à une attaque amorphe l’an passé. Pendant 45 minutes, le pari semblait gagné. Romain Hamouma et sa bande sont en effet parvenus durant le premier acte à trouver des décalages sur les ailes, à jouer en une touche de balle et à adresser de bons ballons dans la surface. Seule la présence miraculeuse de Sabaly devant ses buts a empàªché Benjamin Corgnet d’égaliser (33e). Mais après la pause, on a retrouvé les habituelles erreurs techniques stéphanoises, incapables de servir Beric.
La défense a tenu… 13 minutes
Sur ce qu’on a vu ce soir, l’arrivée d’un stoppeur d’ici la fin du mercato constitue une urgence absolue. D’habitude irréprochable, Loà¯c Perrin a commis quelques fautes aux abords de sa surface et n’a pu compenser les approximations techniques de Florentin Pogba sur ses relances. Mais c’est surtout sur coups de pied arràªtés que l’arrière-garde des Verts a souffert, chaque tentative girondine faisant planer le danger sur les cages de Stéphane Ruffier. Quand la défense ne compense plus les difficultés de l’attaque, l’ASSE s’incline.
Sylvain Opair