par Alexandre Corboz

ASSE - Opinion : Le problème récurrent des Verts n'est pas celui qu'on croit...

On ne parlera pas, ici, de la faillite individuelle de certains joueurs.

Trop facile, comme il l'est fait sur certains forums de supporters, de maintenir ouvertes les portes du café du commerce. Oui, Max-Alain Gradel n'a pas été bon face à Cannes. Pas bon du tout lors de son temps passé sur la pelouse. Au même titre, d'ailleurs, que Mevlut Erding (autre entrant) et que Benjamin Corgnet, certes à l'aise techniquement, mais qui ne parvient jamais à imposer son jeu lors de matches physiques. On ne parlera pas non plus des choix de l'entraîneur stéphanois, Christophe Galtier, également critiqué par un grand nombre. Un gros match attend l'ASSE vendredi contre Lille et il était logique de faire tourner. Surtout qu'à la pause, les Verts menaient le plus logiquement du monde, auteurs d'un match sérieux face à une équipe cannoise limitée et beaucoup plus à l'aise dans la distribution des coups que du ballon. On ne parlera pas enfin de la bêtise de certains propos, notamment côté cannois, sur la prétendue suffisance des joueurs stéphanois. Que les joueurs de Pilorget se rassurent, les Verts savent qu'un match de 32e est difficile à approcher, eux qui ont été si souvent éliminés d'entrée au cours des dernières années par des adversaires de rang inférieur.

Contre Nantes, Evian et Guingamp déjà...

Plutôt que de s'attacher à allumer certains joueurs, il faut en réalité se pencher sur le collectif de l'ASSE. Qui, depuis maintenant des semaines, propose la même chose à ses supporters. A chaque fois, à chaque match, le même scénario : une équipe combattive, joueuse et inspirée 45 minutes durant. Puis, au retour des vestiaires, une équipe qui oublie ses fondamentaux, se recroqueville devant ses buts et se montre incapable d'aller de l'avant. Dans son chaudron de Geoffroy-Guichard, l'ASSE a ainsi offert deux visages. Contre Nantes, avant la trêve, et face à Evian lors du match en retard. D'un côté, un but et des occasions à la pelle, jamais concrétisées. De l'autre un jeu brouillon et un Stéphane Ruffier décisif pour conserver l'avantage du score. A Guingamp, le week-end dernier, les Verts sont une fois encore retombés dans ce travers. Inspirés au cours du premier acte, transparents lors du second. Hier, face à Cannes, scénario similaire avec une équipe B alignée d'entrée. Et, surtout, la possibilité de faire le break, sans jamais y parvenir. En face, une équipe accrocheuse qui a marqué sur sa seule véritable occasion. On peut certes reprocher aux hommes de Galtier de ne pas avoir tout fait pour éviter les pénaltys. Et douter de la combativité  de certains. Mais le véritable  problème est soit physique, et c'est alors inquiétant au milieu de la saison, soit psychologique. Seule certitude, les Verts ne disputent aujourd'hui que des moitiés de match. Et on ne gagne pas (toujours) des matchs en se comportant ainsi.

B.D.

Pour résumer

On ne parlera pas, ici, de la faillite individuelle de certains joueurs.

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