Celle-ci vise à renforcer le dialogue. Explications.
A quelques mois de l'Euro, la situation des supporters les plus virulents est un sujet de débat au sein du gouvernement franà§ais. Une loi « renforà§ant le dialogue avec les supporters et la lutte contre le hooliganisme » a en effet été adoptée ce jeudi en première lecture à l'Assemblée nationale. Celle-ci porte notamment de 12 à 24 mois les interdictions administratives de stade (et de 24 à 36 en cas de récidive) et autorise les clubs à établir des fichiers de personnes auxquelles l'accès à leur stade sera refusé.
Vers un abus de pouvoir des clubs ?
Sur les réseaux sociaux, beaucoup de supporters taxent la loi de « liberticide ». Faut-il ainsi craindre d'éventuels abus de pouvoir des clubs ? Thierry Braillard, le secrétaire d'Etat aux Sports, ne le pense pas. « Les refus de délivrance d'un billet doivent reposer sur un motif précis, explique-t-il dans le quotidien Aujourd'hui en France. C'est-à -dire pour des comportements portant atteinte aux règles en matière de sécurité. Pas pour n'importe quel comportement. » Braillard voit dans cette loi une « grande avancée » sur le regard porté par les pouvoirs publics sur les supporters du foot en général.
Les Ultras peuvent critiquer en « usant juste de son droit d'expression »
« La différence est clairement établie entre le hooligan, qui s'exprime par la violence, et le supporter ultra qui, lui, peut critiquer son club mais en usant juste de son droit d'expression, souligne-t-il. Il faut reconnaà®tre que les stades en France, avec notamment des enceintes neuves, souffrent depuis quelque temps d'un manque d'ambiance. C'est parce que le dialogue a besoin d'àªtre renforcé entre supporteurs et clubs. J'affirme que cette loi fait du supporter un acteur à part entière du sport. Grâce à elle, les différentes parties vont pouvoir se reparler dans un contexte apaisé. Je répète que les supporteurs ne sont pas des simples consommateurs dans un stade. Ils sont les garants de l'ambiance. Vous verrez que cette loi sera positive. »
Le texte va désormais àªtre soumis à l'examen du Sénat, Braillard espérant que le texte soit définitivement adopté avant la fin de l'année 2016.