Légende de l’ASSE, l’ancien défenseur argentin Osvaldo Piazza était l’invité de TL7. Il a évoqué les sujets majeurs de l’actualité stéphanoise.
L’émission de TL7 consacrée à l’AS Saint-Etienne, à laquelle participe notre correspondant Laurent Hess, comptait un invité exceptionnel hier : Osvaldo Piazza. Le mythique défenseur argentin, dont les chevauchées ont fait vibrer la France lors de son passage de 1972 à 1979, a donné son ressenti sur l’actualité de son ancien club, qui s’apprête à disputer le derby dimanche et qui lutte pour sa survie en Ligue 1. Voici quelques extraits.
L’importance du derby
« Un derby, c’est un derby. Si on le joue avec cette envie… Nous, on est chez nous. On sait que le classement est le plus important pour nous. Gagner le derby, ça sera un tremplin pour les autres matches. J’attends que le réveil se produise à l’occasion de ce derby. Il faut se servir de ce match pour renouer enfin avec la victoire, pour prendre 3 points. Le derby peut servir de déclic. Quand on s’apprêtait à jouer le derby, on disait pour titiller : « On ne s’occupe pas du derby, on s’occupe de la Coupe d’Europe ». En tout cas j’ai confiance. Dans les tripes, il faut que les Verts sortent quelque chose. »
Un vrai problème en défense
« On a déjà pris 67 buts et il reste encore cinq journées… Les trois matches des Verts auxquels j’ai assisté cette saison, contre Nice, Paris et Brest, on a pris dix-sept buts. Dix-sept buts en trois matches ! C’est exagéré ! Est-ce qu’on fait quelque chose pour éviter de prendre autant de buts ? Est-ce qu’on a le niveau pour défendre, pour savoir qui doit faire une tête, qui on doit marquer, comment le gêner, comment faire pour qu’il ne marque pas ? Ça, on ne le voit pas… Mais contre Brest, on a eu le mérite de revenir trois fois au score. A la fin du match, j’ai trouvé qu’il y avait encore de l’optimisme. En deuxième mi-temps, les Verts ont voulu faire quelque chose. Il faut se battre et jouer avec les moyens de Saint-Etienne. Saint-Etienne, ce n’est pas le Bayern ou le Milan AC, ce n’est pas Manchester City. Saint-Etienne doit faire avec ses moyens, se battre continuellement et réagir contre les éléments adverses. »
La formation, ADN de l’ASSE
« La formation, c’est super important. On oublie que Saint-Etienne a réussi grâce à la formation. Je ne parle pas que de l’équipe de 1976, même avant c’était le cas, à l’époque de Mekhloufi et de Keita. Il y avait des joueurs de valeur, l’équipe était à 70% formée au club. Dans notre équipe de 1976, 85% des joueurs étaient formés au club. On était deux étrangers sur quatorze joueurs. Il y a eu ensuite les Roussey, Paganelli, Zanon… Des joueurs formés au club. Plus récemment, bien sûr, il y a eu Loïc Perrin et trois joueurs évoluant au même poste : Zouma, Saliba, Fofana. Ils ont été transférés. On n’a pas eu d’attaquant. Est-ce qu’on a une formation équilibrée par rapport aux besoins de l’équipe ? On prend des jeunes formés ailleurs mais il faut des jeunes formés à la maison, qui joueront pour le maillot vert. Quand t’as été formé au club et que tu joues en équipe première, c’est un atout incroyable. »
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— Poteaux Carrés (@poteauxcarres) April 16, 2025