ASSE : les dessous économiques d’une descente en Ligue 2 bien gérée par Kilmer

Si l’ASSE va évoluer en Ligue 2 la saison prochaine, cela n’empêche pas le club de bien se porter.

Malgré une nouvelle relégation en Ligue 2, l’AS Saint-Étienne n’aborde pas cette descente comme un désastre total. Au contraire, plusieurs signaux montrent que le club, désormais sous pavillon canadien avec Kilmer Sports Ventures, se structure pour un avenir plus stable, notamment sur le plan économique, comme le détaille L’Équipe.

10 M€ investis pour racheter les droits commerciaux

Contrairement à 2022, la chute des Verts en L2 cette saison a été accueillie avec une certaine résignation. Le public, fidèle au poste avec plusieurs guichets fermés au cours de l’exercice, semble prêt à accompagner le club dans une nouvelle reconstruction. En 2023-2024, le club a battu des records de billetterie en Ligue 2, avec notamment plus de 500 000 spectateurs et sept matchs consécutifs à guichets fermés.

La nouvelle direction n’a pas attendu pour renforcer l’indépendance économique du club. Elle a investi 10 M€ pour racheter les droits commerciaux cédés à Sportfive par les anciens propriétaires. Ce choix stratégique conforte Arnaud Jaouen à son poste de directeur général adjoint, chargé des revenus. L’objectif est clair : capitaliser sur la forte base de supporters pour compenser l’effondrement des droits TV.

Des économies notables

Malgré des revenus télévisés en chute libre (de 22,8 M€ en L1 à 6,2 M€ en L2), l’ASSE est parvenue à limiter les dégâts grâce à un modèle budgétaire plus équilibré. Le club n’était dépendant des droits TV qu’à hauteur de 17,8 % cette saison, un taux très bas comparé à d’autres clubs comme Montpellier (67 %). En parallèle, une gestion plus rigoureuse de la masse salariale et des critères de performance non atteints ont permis des économies notables.

Côté sportif, si la saison a été décevante, le club peut compter sur des joueurs à forte valeur marchande. Zuriko Davitashvili, Lucas Stassin ou encore Benjamin Bouchouari pourraient être cédés pour renflouer les caisses. Mais les deux premiers cités n’auront apparemment pas de bon de sortie, comme révélé par Foot Mercato.

Enfin, la relégation permet à Kilmer Sports Ventures d’économiser 3 M€, prévus en bonus dans l’accord d’achat avec Bernard Caïazzo et Roland Romeyer si le maintien était assuré. Un montant sur lequel les deux hommes vont devoir s’asseoir, et qui pourrait donc être réinjecté dans le projet.