Arrivé à la toute fin de l'hiver avec l'étiquette de « futur crack », Malcom (19 ans) peine à prendre ses marques aux Girondins de Bordeaux. Capable de quelques fulgurances mais également très léger physiquement, le Brésilien a certes marqué un joli but (inutile) lors de l'élimination face à Nantes en Coupe de France mais, à côté de à§a, il n'a pas convaincu Willy Sagnol et son successeur Ulrich Ramé d'en faire un titulaire (8 apparitions discrète en Ligue 1 pour une seule titularisation lors du fiasco à Toulouse (0-4)).
« Trop d'exemples pour tirer des conclusions hâtives »
Ancien directeur sportif des Girondins de Bordeaux et désormais consultant depuis dix ans au Brésil, Charles Camporro a joué un rôle dans la venue dans l'ancienne pépite des Corinthians. Forcément, le chasseur de tàªte suit avec attention les prestations d'un Malcom qu'il a recommandé et pour lequel il a la plus grande indulgence : « Il y a trop d'exemples dans le football – et on l'a vu avec Lucas Moura à Paris – pour tirer des conclusions hâtives. En ce moment, c'est compliqué pour lui mais c'est le passage normal d'un jeune qui débarque en hivers en venant d'un autre continent. Pour moi, c'est juste un problème d'adaptation. Les qualités, il les a. Je ne m'inquiète pas pour lui. »
« L'adaptation, le gros facteur d'incertitude »
Appuyant sur le fait que l'attaquant de 19 ans avait suffisamment démonté sous les couleurs de Corinthians dans le Brasileiro et en Copa Libertadores, Camporro plaide l'incertitude sur l'adaptation, doute qui anime tous transferts de jeunes de ce type : « Ce n'est pas son niveau de jeu qui posera problème. Après, le fait qu'il réussisse est lié à sa faculté à s'adapter à Bordeaux. Et à§a, c'est toujours le gros facteur d'incertitude quand on prend un joueur. Miranda est un défenseur extraordinaire, le talent de Luis Fabiano ne se discute pas non plus et pourtant ils ont échoué à Sochaux et à Rennes », rappelle l'ancien dirigeant aquitain.
« Bordeaux a suffisamment bien compté ses sous »
En misant beaucoup d'argent (on parle d'un montant compris entre 5 et 10 M€), Bordeaux a cependant pris, selon lui, un risque « maà®trisé ». « En tout cas, j'espère qu'ils ont calculé leur coup », rigole-t-il : « Je pense que les Girondins ont fait comme les bons pilotes de Formule 1 en prenant des risques mais en les calculant. On est à une époque où il existe des études de marché et des cotations précises pour les joueurs. Bien sûr, le risque existe mais c'est le cas avec n'importe quel joueur dans n'importe quel pays que ce soit et qui doit réussir son adaptation à son nouvel environnement. Je pense que Bordeaux a suffisamment bien compté ses sous pour àªtre sûr de rentrer dans ses frais. »
Recueilli par Alexandre CORBOZ
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