Auteur d’un début de saison anonyme sur le pré, Bordeaux n’a pas justifié sa réputation de « belle endormie » en coulisses. Il s’est passé beaucoup de choses ces derniers mois chez les Girondins.
Le bilan comptable :
12e de Ligue 1 avec deux matches en moins, 22 points (0)
11e attaque (20 buts)
6e défense (20 buts encaissés)
Coupe de la Ligue : qualifié pour les quarts de finale
Europa League : éliminé lors de la phase de groupe
La note du début de saison : 10/20
Démarrée sous Gustavo Poyet avant qu’un pétage de plomb ne vale à l’Uruguayen de se faire limoger et remplacer par le tandem Bedouet – Ricardo, la saison bordelaise est forcément spéciale. Le changement d’actionnaire, lancé en juin et finalisé en novembre, a parasité l’été et provoqué un Mercato de transition cet été avec tous les risques inhérents aux (nombreuses) incertitudes autour des tàªtes gouvernantes.
Forcément, sportivement, le bilan de Bordeaux n’est pas folichon. Passables en Ligue 1 mais avec la possibilité de remonter dans la première moitié du classement grâce aux matches en retard, les Girondins ont aussi été moyens en Coupe d’Europe malgré une poule abordable (Zenith, Slavia Prague, Copenhague). Au niveau du jeu, on est revenu avec Ricardo à une forme épurée et minimaliste de la gestion des matches : le résultat avant tout. Une équipe capable d’embàªter Paris (2-2) et de roupiller face à Amiens, Reims, Dijon ou Caen.
Le Top : Franà§ois Kamano
Malcom parti au FC Barcelone, la place de leader attaque de Bordeaux était vacante. Si les dirigeants aquitains ont beaucoup recruté cet été aux avant-postes (Kalu, Briand, Cornelius, Karamoh), c’est un « ancien » qui a pris le relai du Brésilien. Branché sur courant alternatif comme son prédécesseur, le Guinéen de 22 ans affiche néanmoins des statistiques intéressantes avec 11 buts et 2 passes décisives en 28 matches toutes compétitions confondues. En espérant qu’il ne plie pas bagage cet hiver…
Le Flop : Youssouf Sabaly
Révélation du Mondial russe avec le Sénégal d’Aliou Cissé, le latéral aquitain peine à revenir à son meilleur niveau. Revenu de la compétition avec une blessure au genou, l’ancien Parisien a vu son transfert à Naples acchoper suite à ce pépin. Cette saison, il n’est apparu qu’à 13 reprises toutes compétitions confondues. A des années-lumières de son meilleur niveau. Heureusement pour Ricardo, Sergi Palencia (pràªté par le FC Barcelone) fait mieux que tenir la route à droite de la défense…
Le moment fort : le 6 novembre, M6 la fin d’une ère
L’ère M6 aura duré presque 20 ans aux Girondins de Bordeaux. Arrivée l’année du 5e titre aquitain, la petite chaà®ne qui monte aura été un partenaire fidèle du début du siècle en Aquitaine avec des hauts (le titre de 2009) et des bas. Le 6 novembre, Nicolas De Tavernost a officiellement passé la main à Joe DaGrosa, PDG du fonds d’investissement GACP, associé à King Street pour financer le rachat. L’histoire retiendra que les Américains ont commencé leur règne par un match nul face au Zenith Saint-Pétersbourg (1-1) en Coupe d’Europe. Depuis son arrivée à la présidence provisoire (avant de nommer Frédéric Longuépée en janvier 2019), Joe DaGrosa n’a jamais connu la défaite.
Le chiffre : 31
Comme le nombre de matches déjà joués par les Girondins de Bordeaux cette saison toutes compétitions confondues. C’est plus que n’importe quel autre club franà§ais sur l’exercice 2018-2019. Il faut dire que le club aquitain est parti de loin en Coupe d’Europe, démarrant sa campagne en Lithuanie à Ventspils le 26 juillet (victoire 1-0). Sur la deuxième partie de saison, Bordeaux peut espérer une accalmie avec son élimination en phase de groupe d’UEFA Europa League.