Droits TV : les clubs affrontent la crise mais la LFP se porte bien...
par Benjamin Danet
TRAIN DE VIE

Droits TV : les clubs affrontent la crise mais la LFP se porte bien...

Alors que la LFP n'a toujours pas trouvé preneur pour diffuser la Ligue 1 entre 2024 et 2029, plusieurs clubs français redoutent de déposer le bilan.

Il est parfois des révélations qui tombent mal. Et des critiques qui ont du sens. Tel est le contenu de certaines discussions, pour le moins animées, à la Ligue de Football Professionnel, incapable, comme vous le savez, de dénicher un diffuseur pour la Ligue 1 lors de la période 2024-2029. Les clubs, qui dans leur grande majorité dépendent des droits TV et des millions alloués chaque année, s'inquiètent et bon nombre de présidents ne cachent plus leur angoisse quant au déroulement des prochains mois. Licenciements, dépôts de bilans, tout est envisagé et envisageable.

Dès lors, les révélations du quotidien L'Equipe sur le confortable train de vie de la Ligue de Football Professionnel tombent plutôt mal. Car si son président, Vincent Labrune, tente le tout pour le tout avec DAZN, Discovery, BeIN Sports ou même une création de chaîne, on sait également que les économies ne sont pas vraiment à l'ordre du jour au sein de l'instance. Des exemples ? Trois, précisément, tous reprochés à la LFP par certains présidents.

Un nombre de salariés qui a explosé 

En premier lieu, un déménagement qui passe mal. Car la LFP, jusque-là dans le 16e arrondissement de Paris, a récemment acheté un immeuble de 3 561 m2 dans le 17e pour la modique somme de 120 millions d'euros ! Une somme très importante à laquelle il faut même rajouter dix millions d'euros pour des travaux de rénovation. Comme le précise le quotidien l'Equipe, l'immeuble en question a été acheté il y a plus de trois ans 73,1 millions d'euros. Soit presque moitié moins ! Autre problème, le nombre de salariés au sein de l'instance. Car à la LFP, on recrute beaucoup et à des salaires confortables. Extrait du quotidien l'Equipe : "ces deux dernières années, la LFP est passée de 90 à près de 160 salariés, dont entre 80 et 85 au sein de sa filiale LFP Media en incluant la vingtaine d'employés de Mon petit gazon, un jeu de fantasy football racheté récemment. Les présidents ont commencé à critiquer ce grand nombre d'embauches et les salaires généreux souvent octroyés à des cadres seniors."

 Enfin, et cela a déjà été évoqué à de nombreuse reprises, le salaire du président de la Ligue, Vincent Labrune. Car pour lui-aussi, tout va bien. En 2020, sa rémunération annuelle était de 420 000 euros brut. Avec des frais de déplacements, d'hôtellerie et de restauration déjà couverts par la LFP.  Depuis l'arrivée de CVC, le salaire de Vincent Labrune a explosé : finis les 420 000 euros brut chaque année, place à 1,2 million d'euros ! 

Pour résumer

Alors que la LFP n'a toujours pas trouvé preneur pour diffuser la Ligue 1 entre 2024 et 2029, plusieurs clubs français redoutent de déposer le bilan. En coulisses, le train de vie à la Ligue de Football Professionnel pose également problème.

Benjamin Danet
Rédacteur
Benjamin Danet

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