Angleterre
Ligue des Champions : L’UEFA sait-elle gérer les supporters ?
Vous l’avez peut-être vu sur notre site.
Une vidéo ahurissante, filmée hier dans le métro parisien, avec des supporters de Chelsea qui empàªchent une personne de monter dans le wagon parce qu’elle est noire. Attitude ignoble qui, on l’espère, poussera enfin les dirigeants de Chelsea à nettoyer leurs tribunes. Attitude ignoble qui vient également soulever une autre question : que faisaient, et sans la moindre escorte policière, de nombreux supporters de Chelsea dans le métro parisien quelques heures avant la rencontre ?
On nous explique, et depuis des lustres, que le hooliganisme est un fléau qui mérite toutes les attentions. On nous explique, et toujours depuis des lustres, que les supporters anglais sont plus dangereux que les autres et que chaque match à l’extérieur d’un club de Premier League mérite une présence massive des forces de l’ordre. L’UEFA, elle, vient souvent nous rappeler ses beaux discours sur le fair-play et la lutte contre le racisme qui doivent, et c’est une évidence, àªtre combattus par tous les moyens. Résultat, cette saison, pendant que les supporters des Verts se faisaient agresser à Kiev sans aucune présence policière, lors d’un match d’Europa League, ceux de Chelsea circulent librement et n’ont aucune peine à se comporter comme des porcs dans la capitale…
Certes, il est impossible de contrôler tout le monde. Certes, certains demeurés échapperont toujours aux contrôles. Mais tout de màªme. Les clubs concernés et l’UEFA ne doivent-ils pas parer à toute éventualité avant les matches ? Ne doivent-ils pas faire en sorte d’empàªcher les déplacements individuels ? Ne sont-ils pas en mesure de refuser l’accès aux stades à des fans ouvertement racistes ? Il serait pour le moins stupéfiant d’apprendre que les individus, vus hier dans le métro, aient obtenu des billets par le biais du club de Chelsea…
Les supporters franà§ais, pour cause de décisions (très) souvent arbitraires, ont aujourd’hui toutes les peines du monde à pouvoir se déplacer. On constate qu’en Europe, la màªme sévérité ne s’applique pas à tout le monde.
