Bordeaux : les + et les – du match à Lille (défaite 2-1)

Cela n'était plus arrivé à Bordeaux depuis la saison 1995/96. Ce soir, c'est Lille qui a imposé sa loi aux hommes de Francis Gillot. Pourtant, un penalty de Jaroslav Plasil (31e) avait permis à ces derniers de rentrer aux vestiaires en tàªte. Mais il a suffit que les Nordistes accélèrent pour que les faiblesses girondines réapparaissent au grand jour et permettent à Rodelin (59e) et Kalou (72e) de renverser la vapeur”¦

Points positifs :

– Il suffit de voir le nombre d’arràªts effectués par le portier nordiste Steeve à‰lana pour constater que Bordeaux s’est créé davantage d’occasions que lors de ses derniers matches.

– Le FCGB a d’ailleurs inscrit son premier but en L1 depuis un mois. Mais bon, c’est un penalty et Plasil le tire affreusement…

– Titulaire surprise au poste de milieu droit, Abdou Traoré a réalisé une première mi-temps très correcte. Peut-àªtre mériterait-il davantage de temps de jeu. Cédric Carrasso, de son côté, a sauvé les siens d’une superbe parade à la 15e minute. Le portier n’a rien à se reprocher. Fahid Ben Khalfallah a fait une bonne entrée.

Points négatifs :

– Certes, l’équipe bordelaise est handicapé par les blessures. Mais cela n'explique pas ses carences dans la conservation de balle et la construction du jeu, inexistantes durant la majeure partie de la rencontre.

– Où est passé l'excellente défense du début de saison ? Il y a quelques semaines, menant 1-0, les Girondins auraient fermé la boutique et le score en serait resté là . Ils n'en sont aujourd'hui plus capables. Bilan : 8 buts encaissés en trois matches de championnat”¦

– Marc Planus oublie de remonter sur le but de Kalou. Le stoppeur bordelais avait déjà rendu une copie très moyenne contre Lyon il y a deux semaines (0-4). Diabaté, de son côté, a peu d'équivalent dans le domaine aérien, mais son manque d'efficacité devant les buts, illustré par cette tàªte non cadrée dès la 6e minute, est rédhibitoire.

Bilan : on aimerait écrire que les coéquipiers de Cédric Carrasso ont effectué une bonne première mi-temps, récompensée par un avantage d'un but à la pause, mais la suite a montré que c'était plutôt Lille qui n'était pas bien entré dans son match. Le caractère presque irrémédiable du succès nordiste, malgré l’ouverture du score girondine, semble témoigner, sinon d'une forme de résignation, au moins d'un blocage chez les Bordelais. Quand bien màªme un déclic se produirait, ce serait déjà trop tard : dixièmes à 9 points du quatrième (Saint-à‰tienne), les hommes de Francis Gillot peuvent dire adieu à l'Europe.