FCGB : Obraniak, le hasard fait bien les choses

Le milieu de terrain des Girondins s’apprête à affronter son ancien club, le LOSC. Un match forcément particulier pour celui qui a pris une nouvelle dimension depuis son départ du Nord en début d’année et qui avait fait très mal lors des premières retrouvailles.

C’est l’une des images fortes de la saison 2011-2012. Au terme d’une rencontre spectaculaire, Bordeaux et sa recrue, Ludovic Obraniak, s’imposent sur la pelouse de Lille (5-4). Débarqué du LOSC quelques semaines auparavant, le Franco-Polonais réalise face à ses anciens partenaires une prestation remarquable ponctuée de deux buts, dont celui de la victoire au bout des arrêts de jeu. Un match qui résonne encore aujourd’hui comme la plus belle des revanches. Barré par Eden Hazard chez le Champion de France 2011, Obraniak décide de rejoindre Bordeaux lors du mercato hivernal 2012. Une décision surprenante pour certain mais qui s’est finalement avérée payante.

En Gironde, le natif de Longeville-lès-Metz (Moselle), a trouvé ce qu’il recherchait : du temps de jeu. Pour preuve, sur les 26 rencontres de Ligue 1 disputées par Bordeaux depuis son arrivée, Obraniak a participé à 25 matchs (5 buts), tous comme titulaire.

Bordeaux, le bon choix

Une donnée qui ne trompe pas. La venue du numéro 4 des Girondins a par ailleurs coïncidée avec la très bonne deuxième partie de saison des Bordelais l’an passé. Pourtant mal partis en début de championnat, les hommes de Francis Gillot finiront par accrocher la cinquième place et une qualification en Ligue Europa. Cette année, Obraniak est reparti sur les mêmes bases. Troisième joueur le plus utilisé par Gillot (derrière Mariano et Carrasso), l’international polonais a pris une nouvelle dimension du côté du stade Chaban-Delmas.

Homme clé du système Bordelais, le joueur de 27 ans a aussi démontré de belles qualités de leadership sur le terrain et en dehors. Autant d’atouts qui ont facilité son intégration au sein du vestiaire bordelais. Apprécié de tous et notamment du capitaine Jaroslav Plasil qui loue ses qualités de footballeurs : « Techniquement, c’est un régal parce qu’il sent le football et parce qu’avec ce genre de joueur, tu sais que tu peux tenter des choses que tu ne peux peut-être pas tenter avec d’autres… On se trouve facilement et je prends beaucoup de plaisir à ses côtés »

Une opinion partagée par son entraîneur Francis Gillot : “Ludovic s’est très bien acclimaté à Bordeaux, on sent qu’il a la patte pour donner les derniers ballons, il voit clair et c’est vraiment le joueur qu’il nous fallait pour joueur en première intention, dans le dos des défenseurs adverses. Il est malin, teigneux, et il l’a montré.”

Avec Paris et Lorient, Bordeaux fait parti du trio invaincu de ce début de championnat. De quoi nourrir de belles ambitions avant d’affronter Lille.

Obraniak-Lille, acte II

Un club qu’il a marqué de son empreinte durant six années couronnées de succès avec, à la clé, un titre de Champion de France et une Coupe de France en 2011. Six années, aussi, durant lesquelles Obraniak aura vu son statut d’intouchable décliner au fil du temps. Renforcé par ses prestations bordelaises et, à l’heure des retrouvailles, le franco-polonais aura probablement à coeur de démontrer sa valeur à son ancien coach Rudi Garcia. Lille est prévenu.

Grégory Blasco

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