Lille-Chedjou : « se réfugier dans le travail »

C'est cette fois au tour d'Aurélien Chedjou de se pràªter au jeu.

But! Lille : Entre le début de saison difficile avec Lille et les problèmes en sélection camerounaise, quel est votre état d'esprit du moment ?

Aurélien CHEDJOU : C'est vrai que tout n'a pas été rose ces derniers temps. Mais il n'y a qu'une seule solution dans les moments difficiles : se réfugier dans le travail. La qualité, on l'a. Il nous faut juste un peu de réussite et le reste suivra. Le moral ? à‡a va, un peu. Pourquoi seulement qu'un peu ? Parce qu'il n'est pas évident de se lever chaque matin quand tout ne marche pas comme on veut. Après ma carrière, je resterai dans le coin.

Quel regard portez-vous sur votre parcours et quels sentiments éprouvez-vous quand vous voyez le chemin parcouru depuis la Kadji Sports Academy ?

Je me dis tout simplement que j'ai énormément de chance. Dieu a voulu que j'arrive dans le monde professionnel du football un peu plus tard que les autres, peut-àªtre, mais cela fait partie des épreuves de la vie. Je dois aussi t'avouer que j'ai souvent douté. Beaucoup, màªme. Et sans ce SMS envoyé au coach Plancque – avec qui je suis toujours en contact, d'ailleurs, tu ne m'aurais sûrement pas interviewé. Pour te résumer l'histoire, je jouais alors à Rouen en CFA. à‡a n'allait pas fort et j'ai envoyé un message à Pascal Plancque (qui avait déjà approché l'agent d'Aurélien une première fois lorsqu'il jouait à Auxerre) pour, soi-disant, prendre de ses nouvelles. Je voulais en fait “tâter le terrain” et savoir s'il pensait toujours à moi. Et tout est parti de là (ndlr : Aurélien finira alors sa saison au LOSC).

Qu'est-ce qui vous manque le plus lorsque vous àªtes loin de Douala, votre ville natale ? Et à l'inverse, quelles choses que vous ne retrouvez pas ailleurs appréciez-vous à Lille ?

Douala, c'est ma ville, celle où je suis né. J'y ai mes repères. J'y suis comme un poisson dans l'eau ! Ce qui me manque lorsque je n'y suis pas, c'est bien évidemment la famille et les amis d'enfance mais aussi les klaxons des taxis, les poissons braisés”¦ Et les plats de ma mère (rires) ! Lille, c'est mon deuxième chezmoi : la Grand Place, la chaleur des gens qui ont toujours un petit mot pour vous encourager, màªme quand l'équipe ne gagne pas. Comme je suis un grand amateur de films, j'apprécie me rendre au Kinépolis et à l'UGC. Les rues de Lille sont belles. Je m'y promène souvent avec mon fils. J'ai acheté une maison dans la région et, après ma carrière, je pense que je resterai toujours dans le coin. Pour moi, tout a vraiment commencé ici et je me sens à présent un peu Nordiste. J'ai vécu tant de choses ici”¦

Propos recueillis par Lorele௠JADE

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