Certains peuvent faire tiquer.
C’est normalement en fin de semaine, après le passage du club devant la DNCG, que Gérard Lopez devrait avoir les coudées franches. Le nouveau propriétaire du LOSC enregistrera dans la foulée l’arrivée de plusieurs recrues telles que Junior Alonso et Anwar El-Ghazi.
Mais il ne s’agit-là que de la face visible de l’iceberg. Le site de France 3 Nord Pas-de-Calais, épaulé par Mediapart et Mediacités, s’est procuré un document de 25 pages attribué à Marc Ingla, le bras droit de l’homme d’affaire luxembourgeois. On y découvre certains projets parallèles que ce dernier entend mener avec les Dogues.
Des jeunes recrutés pour mieux àªtre vendus ?
En s’attachant les services de Luis Campos, futur conseiller au recrutement, le LOSC semble vouloir se hisser à la pointe de la détection de jeunes talents. Ce que confirme le document : l’objectif de superviser 600 joueurs par an au lieu de 200 y est fixé. De nouveaux réseaux en Amérique Latine, en Europe du Nord et en Europe de l’Est devraient également àªtre mis en place.
Mais dans quel but ? Certains éléments de cette présentation semblent trahir la volonté de faire du club nordiste un simple lieu de passage pour des joueurs à fort potentiel, dans l’espoir de générer les plus-values les plus intéressantes. L’avenir dira si cette politique ne risque pas d’affaiblir le secteur sportif.
Un autre partenaire aux côtés de Gérard Lopez ?
À en juger par certains éléments de cette feuille de route, Gérard Lopez cherche un associé, notamment du côté de la Chine. Contacté par le site de France 3, Lopez assure pourtant disposer de la surface financière suffisante pour gérer le club. La quàªte d’un co-actionnaire n’aurait pour objectif que de permettre l’ouverture d’académies de football sur le continent asiatique.
‘Je n’ai jamais cherché à avoir un partenaire là maintenant, puisque je veux détenir 100% du club. Par contre, ce que je cherche c’est un partenaire qui soit capable de développer des académies de football en Chine. Soyons clair, moi je veux trouver un jour un investisseur qui devienne actionnaire minoritaire au LOSC, tel que je l’ai dit à différentes reprises, mais qui apporte la capacité d’ouvrir des académies en Asie.’
Bielsa déjà acteur de l’ombre ?
Le plus surprenant dans ces 25 pages, c’est de voir Marcelo Bielsa déjà présenté comme consultant technique du LOSC. De l’aveu-màªme de Gérard Lopez, El Loco n’a pourtant rien signé. Interrogé par France 3, l’ancien patron de l’écurie Lotus F1 révèle que le technicien argentin joue en effet déjà un rôle dans les orientations prises actuellement.
‘M. Bielsa est tout à fait au courant d'un contrat qui a juste à àªtre signé. Et il doit juste prendre sa décision par rapport à des raisons privées. Sur le fait qu'il ou qu'il ne vienne pas comme entraà®neur. (…) M. Bielsa, je l'ai au téléphone tous les jours ou tous les deux jours. Et Luis Campos l'a au téléphone. Ce n'est pas un rôle que je lui fais assumer, c'est un rôle qu'il joue. Aujourd'hui, c'est une des personnes de référence dans le projet, quand on parle de foot. Tous les jours ! Pas tous les trois jours, pas une fois par semaine, tous les jours ! Ce qui est écrit dans cette présentation est absolument vrai.’
Le stade Pierre-Mauroy racheté
Dernière curiosité, le LOSC étudierait la possibilité, à plus long terme, de devenir propriétaire du stade Pierre-Mauroy afin d’augmenter ses recettes. ‘On n'en est pas du tout là pour l'instant, tempère Lopez au micro de France 3. Mais effectivement, vous ne pouvez pas reprendre un club comme le LOSC qui joue dans un stade où il loue, sans réfléchir à ce qu'un jour, le LOSC ait son propre stade ou qu'en tout cas, on réfléchisse à àªtre en partie partenaire du stade qui existe. C'est màªme bàªte de ne pas dire à§a.’
Sylvain Opair
