Des retrouvailles qui le touchent particulièrement.
En 2001, Frédéric Antonetti décidait de mettre un terme à son aventure en tant qu’entraà®neur du Sporting Club de Bastia. Une nécessité autant qu’une déchirure pour celui qui a fait ses gammes chez les jeunes dès l’âge de 12 ans avant d’y jouer en pro puis d’entraà®ner la réserve et enfin l’équipe première. Sauf qu’aussi surprenant que cela puisse paraà®tre, Antonetti n’est depuis jamais retourné à Furiani ! En quinze années, que ce soit avec Saint-Etienne, Nice ou Rennes, il n’a jamais posé le pied en Corse du nord.
‘Jouer contre Bastia est un crève-cÅ“ur’
Le match de samedi mettra fin à cette incongruité. Interrogé ce jeudi en conférence de presse, Frédéric Antonetti n’a pas caché son émotion : ‘J'ai vécu 19 ans de ma vie professionnelle à Bastia. Ce sont les circonstances qui expliquent que c'est la première fois que je me retrouve sur le banc adverse. J'ai joué contre Bastia à Gueugnon et à Rennes pour des rencontres délocalisées. Je vais essayer de rester concentré. Si je suis devenu entraà®neur et que j'évolue dans le milieu du foot, c'est grâce au Sporting Club de Bastia. Quand je n'entraà®nais pas, j'allais au stade pour voir les matches. Mais il me faut oublier à§a. C'est très particulier, car il ne faut pas se laisser submerger par l'émotion. Ce n'est pas un retour dans un ancien club. C'est mon club. C'est chez moi. Je ne peux màªme pas l'expliquer. Je peux vous donner toutes les compositions des équipes premières de 1972 à aujourd'hui. Voilà ce que Bastia représente pour moi. Je suis toujours resté discret sur à§a depuis que je suis parti mais je ne suis pas dupe. C'est une à®le de passion. Je ne porte pas de jugement sur ce qui est fait mais j'ai ce club au fond de moi. Jouer contre Bastia est un crève-cÅ“ur. Je vais arriver à faire la part des choses mais c'est difficile’.