Le conflit qui oppose le LOSC à Marcelo Bielsa n'est pas pràªt à prendre fin : le procès aux Prud’hommes se tiendra le 12 février 2021, alors que les deux parties étaient favorables « à une date courte ». Cette nouvelle deadline n'a pas manqué de mettre le camp d'« El Loco » dans une colère noire.
« Ce nouveau report, qui portera l’affaire à une durée supérieure à trois ans, a déclenché la colère du conseil du coach argentin, assure L'à‰quipe dans son édition du jour. Considérant qu’il était face à une difficulté déontologique et ou de juridiction, Me Benjamin Cabagno a créé un incident d’audience et demandé l’intervention du bâtonnier afin d’obtenir le droit de revenir au tribunal en 2020. » « L’effet de cette décision de réorganisation n’est pas justifié par l’impartialité, a-t-il affirmé en audience. C’est une vérité. Si ce dossier n’est pas considéré comme une exception, quel autre dossier pourrait l’àªtre ? Nous réclamons 18 M€, ce qui est considérable pour mon cabinet. Mon client pourrait se lasser. Rien ne justifie d’attendre dix mois (en fait huit) et une troisième mise en état ».
Bielsa réclame 18,8 M€ au LOSC
Le 12 février prochain, les deux parties pourront confronter leurs arguments autrement que par des écrits. Bielsa réclame toujours au club lillois 18,8 M€, ou à titre « infiniment subsidiaire » 16,5 M€. De leur côté, les Dogues souhaitent faire condamner l’entraà®neur argentin aux entiers dépens, le débouter de toutes ses demandes faute de ne pas avoir mis en oeuvre une procédure de règlement amiable préalable. Mais aussi dire que la rupture anticipée de son contrat de travail pour faute grave est justifiée et le faire condamner à 560 000 € au titre de l’article 32-1 du code de procédure civile (CPC, action en justice dilatoire ou abusive), et 30 000 € sur le fondement de l’article 700 du CPC (condamner la partie adverse qui perd un procès).