Analyse en diverses en diverses infographies.
55,17%. C'est le triste pourcentage de réussite qu'affichent les tireurs de penaltys en Ligue 1. C'est bien simple, sur les 29 penaltys accordés depuis le début de saison, seuls 16 ont été convertis. Et encore la statistique s'est améliorée puisqu'on était encore à moins de 50% lors de la neuvième journée quand 5 des 9 tireurs ont inexplicablement manqué leur tir au but.
Les frappeurs sont-ils plus maladroits ? Seulement deux d'entre eux ont complètement manqué le cadre (l'ajaccien Larbi et le stéphanois Bahebeck). Deux autres, spécialistes de l'exercice (Lacazette, Boudebouz) ont trouvé les montants. Pour les neuf autres recalés, c'est bien les gardiens qui ont fait le job. Si, par le passé, les penaltys manqués ne représentaient que 20% de la globalité tiré, on peut aussi prendre la révolution qui se joue en Ligue 1 comme une avancée de la technologie au service des gardiens. Ils ne le disent pas mais, la plupart, ont étudié, avec l'aide de leurs préparateurs spécifiques, les tics des tireurs mais aussi leurs côtés préférentiels. Une évolution des méthodes de travail combinée au manque de justesse des tireurs, lesquels sont rarement capables d'aller chercher la lucarne, la seule zone de la cage que les gardiens ne peuvent pas couvrir.
Avec l'OM, à§a siffle énormément !
Ce qu'on notera concernant les clubs, c'est qu'il y a de grosses disparités. Ainsi, l'OM est en tàªte des penaltys obtenus (3), ex-aequo avec le PSG, l'OL, le SCO Angers, le Stade Rennais et le FC Lorient. Les Phocéens sont également en tàªte des penaltys concédés (5), le pauvre Steve Mandanda s'étant retrouvé cinq fois au duel pour une seule victoire. Dans l'exercice, les plus adroits sont les Merlus (3 sur 3), les plus maladroits leurs voisins rennais (0 sur 3). Certains clubs comme le SM Caen, l'ESTAC, le SC Bastia, le Toulouse FC et le FC Nantes n'ont, en revanche toujours pas obtenus de penaltys.
Au rayon des plus sanctionnés, derrière l'OM, on retrouve logiquement le promu troyen qui a de gros soucis en défense (4 penaltys concédés) ou encore le LOSC (3 penaltys contre). A l'inverse, Anthony Lopes (OL), Stéphane Ruffier (ASSE) et Benoà®t Costil (Stade Rennais) n'ont pas encore eu besoin de montrer leur talent dans l'exercice (0 penalty concédé par leur équipe).
Zlatan a déjà frappé trois fois, Maignan (LOSC) aussi
Individuellement, aucun tireur n'excède les deux réalisations en 12 journées. Quatre joueurs affichent un 100% de réussite en deux tentatives (le monégasque Fabinho, le lorientais Moukandjo, le marseillais Batshuayi et l'angevin Mangani). Zlatan Ibrahimovic a, quant à lui, eu le privilège d'en tirer trois mais il en a manqué un (face au Guingampais Là¶ssl contre lequel il a néanmoins marqué an le jeu). Du côté des malheureux rennais, ils sont trois à s'àªtre essayés sans succès : Paul-Georges Ntep, Pedro Henrique et Sylvain Armand”¦ qui a, en revanche, marqué en deux temps face à Toulouse en étant sur le second ballon relâché par le fantasque Mauro Goichoechea.
Côté gardien, il n'y a qu'une grande star : Mike Maignan (LOSC). La doublure de Vincent Enyeama a tout simplement arràªté les deux premiers penaltys de sa carrière face à Ntep (6e journée) et Ngog (8e journée) avant de voir Boudebouz, jusqu'alors à 100% de réussite dans l'exercice depuis le début de sa carrière (16 sur 16), expédier sa frappe sur le poteau (9e journée). Une réussite insolente pour l'ancien portier n°3 du PSG qui est devenu le premier gardien de l'histoire du championnat à réaliser une telle performance.
Alexandre CORBOZ
Infographies : easel.ly