par nicolas.breton

ASSE - OL : la victoire, les supporters, Bats, l'altercation... Aulas dit tout

Sans doute revigoré par le succès de l'Olympique Lyonnais ce dimanche soir sur la pelouse de son éternel rival stéphanois (2-1), le président rhodanien Jean-Michel Aulas s'est présenté devant la presse afin de régler quelques comptes.

Sans doute revigoré par le succès de l'Olympique Lyonnais ce dimanche soir sur la pelouse de son éternel rival stéphanois (2-1), le président rhodanien Jean-Michel Aulas s'est présenté devant la presse afin de régler quelques comptes...

Président, un mot sur ce qui s’est passé à la fin de ce match ?

Jean-Michel Aulas : L’ambiance était troublée. Quelque fois, je symbolise avec passion ce qui caractérise l’Olympique Lyonnais : une vraie famille, des gens qui se battent pour les supporters et leur honneur… Moi, j’étais content de montrer qu’on avait gagné ce derby. Pour les fans. Dans le vestiaire, il y a eu deux ou trois échanges de coups. J’ai essayé de séparer les protagonistes et j’ai pris un mauvais coup, volontaire, qui est arrivé par derrière. Mais je ne suis pas un cafteur. Celui qui l’a donné se reconnaîtra (le dirigeant avait "cafté" quelques minutes plus tôt sur Canal+, Ndlr).

On vous sent animé d'un sentiment de revanche. Est-ce lié à l'absence des supporters lyonnais ?

Parfois, je pense qu’il y a des choses qu’il ne faut pas faire. Je n’ai pas du tout apprécié la mise en scène du début du match. Tous les supporters stéphanois étaient là, avec leur écharpe et il n’y avait pas de place pour les supporters lyonnais. Je n’ai pas aimé la démonstration de force un peu trop véhémente. Quelque fois, quand on va trop loin, le sort revient rapidement sur ceux qui ont exagéré.

La tension est montée dès l'avant-match, lorsque Joël Bats a voulu accrocher une écharpe des Bad Gones aux filets d'une des cages de Geoffroy-Guichard...

On aurait pu porter un brassard noir mais on avait simplement décidé d’afficher nos couleurs dans les filets en signe d’affection pour nos supporters. Quand vous voyez arriver des énergumènes sur le terrain, vous prenez peur… S’ils sont capables de descendre parce qu’il y a une écharpe dans un but, cela veut dire que la sécurité n’est pas assurée dans le stade. Mais on le savait ! Si, aujourd’hui, nos supporters ont été privés de déplacement, c’est que Saint-Etienne n’était pas capable d’assurer la sécurité des supporters. C’était l’unique raison. C’est pour ça qu’on a opposé à ces supporters une équipe motivée qui avait trouvé injuste les décisions prises. Comme d’habitude, on a aussi eu un coach remarquable. Avec une stratégie gagnante tout au long de la semaine.La saison est vraiment lancée…

L’Olympique Lyonnais ne doit jamais être sous-estimé. C’est une famille. Il y a de la qualité. On ne l’a pas assez souligné mais on a joué dix de nos derniers matchs avant Guingamp avec entre sept et dix absents. C’était assez incroyable ! Petit à petit, les blessés sont revenus. La confiance est revenue. On a géré la trêve internationale de la meilleure des manières. On s’est tous remis en cause. On s’est solidarisé. Les supporters ont été magnifiques… Ce qu’ils ont fait était à l’image du match de ce soir. Il fallait avoir beaucoup de courage, du cran et une confiance éperdue pour aller marquer dans les arrêts de jeu le but qui nous permet de remonter significativement au classement. C’est quelque chose de génial. Tout le monde doit être félicité.

Il y a un vrai savoir-faire du derby ?

Oui, je pense qu’il y a un vrai savoir-faire des grands évènements. La nature humaine est ainsi faite que quand il y a des injustices, elle se dynamise. Elle se transcende. Je peux vous dire qu’on l’était tous pour faire un résultat ici. Surtout au travers d’une injustice que vous vous devez de dénoncer. Faire en sorte que des supporters lyonnais ne viennent pas, pour la première fois dans l’histoire d’un derby et alors que l’équipe est en difficulté, c’est défendre une position inadmissible. C’est un manque de fair-play évident car les supporters privés de déplacement ne le méritaient pas. Ce qui était en cause, c’était les structures d’organisation de Saint-Etienne. Les organisateurs ont la responsabilité de la sécurité et, quelque fois, ça tourne en sens inverse.

Voilà vingt ans désormais que Geoffroy-Guichard est votre jardin...

Je ne sais pas si c’est notre jardin… Mais les gens de Saint-Etienne doivent être très malheureux. D’années en années, les mêmes questions se reposent. Mais il faut aussi savoir respecter son voisin lyonnais. On a lu tellement de choses dans les journaux ces derniers jours qu’il y avait une volonté de revanche incroyable. On essaie de rester à notre place. On est en difficulté mais on sera présent à la fin au plus haut niveau.

A.C., à Geoffroy-Guichard.

Pour résumer

Revigoré par le succès lyonnais sur la pelouse de Saint-Étienne, le président rhodanien Jean-Michel Aulas a décidé de régler quelques comptes...

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