ASSE : Romeyer « archevêque à Lyon » ?

Et il le clame, à l’envi.

Une question d’honneur. Hors de question de lâcher Stéphane Ruffier lors de ce mercato hivernal. Alors à Lyon, l’éternel voisin honni, imaginez. Une déclaration de Jean-Michel Aulas, pourtant anodine, a déclenché la fureur de Roland Romeyer, son homologue de l’ASSE. « Si Lloris part, nous avons des possibilités avec Carrasso et Ruffier » , avait murmuré JMA dans les colonnes du Progrès. Furibond, le patron de l’ASSE avait alors impérativement répliqué, toujours dans le quotidien régional. « Les rêves de Jean-Michel Aulas ne seront pas des réalités. Nous avons un projet sportif, on veut faire progresser cette équipe. Stéphane Ruffier en fait partie. Il sera Stéphanois la saison prochaine. Vous pouvez dire à Jean-Michel Aulas que ce n’est pas la peine de me déranger. Je ne veux même pas parler avec lui. Aulas, il le fait à l’envers. Il veut mettre le bazar à l’ASSE. Et très franchement, je n’apprécie pas » . Clair, net, précis. Jean-Louis Triaud lui a d’ailleurs emboîté le pas sur le sujet. « Monsieur Aulas fait de la fiction, pour le moment Lloris est encore à Lyon. Il n’y a donc pas de débats possibles autour de la question » , nous confiait le président girondin samedi.

L’ASSE en position de force

Mais depuis, l’entourage de Stéphane Ruffier n’a pas fermé la porte à un départ. Sans l’ouvrir complètement également. « Une offre d’un grand club européen, bien sûr qu’il y réfléchirait, n’importe quel footballeur réfléchirait à une telle proposition. Nous ne fermons pas la porte à toute proposition » , explique l’agent de Stéphane Ruffier, Patrick Glanz, à Goal.com. Roland Romeyer, qui a de la suite dans les idées, en a alors remis une couche, dans Le Progrès de dimanche : « Il y a autant de probabilités que Ruffier signe à l’OL que moi d’être nommé archevêque de Lyon. Je suis surpris par cette information. Je vois Stéphane tous les jours, il ne m’a rien dit du tout à ce sujet ».

Agacé, le patron de l’ASSE l’est seulement devant les micros. Roland Romeyer se sait en position de force. L’OL n’a plus ses moyens d’antan. Et surtout, tout le monde à Lyon n’est pas emballé par une possible venue de l’ex-Monégasque. Le président stéphanois peut se permettre de faire de la surenchère, avec une pointe certaine de populisme. Longtemps dans l’ombre de son mastodonte voisin, enfin, il peut rivaliser à armes égales avec lui. Et lui tenir tête. Tout cela, c’est nouveau. Même si, en ce moment, du côté de Lyon, Jean-Michel Aulas est plus occupé à taper sur ses propres joueurs que sur les autres clubs.

Anthony FAURE

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