C3 – OL : la chance de Benzia

Sa première à Gerland comme bon nombre de ses camarades.

Lancé par Rémi Garde à seulement 17 ans lors de la réception de Nice en mai dernier (38^e journée de Ligue 1), Yassine Benzia compte déjà 10 apparitions en professionnel pour une titularisation et un but. Professionnel depuis l’automne 2011 et sous contrat jusqu’en juin 2014, Benzia n’a néanmoins pas connu un parcours linéaire. Après avoir joué toute la première partie de saison, Yassine a disparu de la circulation pour ne revenir dans le groupe que face à Prague (1-1). Rémi Garde s’explique :  « Yassine a effectué sa première vraie préparation professionnelle l’été dernier. Il a bien travaillé au départ mais a accusé le coup du fait de la charge de travail importante qu’il a eu. C’est un joueur à fort potentiel, qui a montré une petite étendue de son potentiel à Prague. Bien sûr, il a encore beaucoup de chemin à parcourir mais s’il continue, ça peut être un joueur dont on va reparler. »

Il a eu la tête qui gonfle

Arrivé de Quevilly il y a seulement deux ans, celui qui a fini meilleur buteur du Mondial U17 en 2011 (5 buts) a parfois eu la tête qui gonfle avec son ascension rapide. Comparé par beaucoup à Karim Benzema, encensé par les médias après sa Coupe du Monde mexicaine, l’attaquant s’est vu trop vite arrivé. Une attitude qui fait qu’il n’a pas toujours été bien vu par le club ainsi que par ses jeunes partenaires en CFA. Lors de l’un de ses premiers entraînements en professionnel, Benzia a fait preuve d’une attitude arrogante en renvoyant dans les cordes un membre du staff qui lui donnait des conseils. Malgré tout, Rémi Garde ne craint pas le tempérament de son jeune buteur, freiné dans son éclosion par une grosse blessure (fracture de fatigue) qui l’a tenu éloigné des terrains durant plusieurs mois à la fin de l’année 2011.

« Yassine n’est pas hautain »

« Yassine n’est pas hautain mais il est sûr de lui et de ses qualités. C’est quelqu’un qui ne doute pas beaucoup. Après, comme tous les jeunes joueurs, il y a une forme d’impatience. C’est un joueur avec qui il est très facile de discuter. Parfois on peut le faire gentiment, d’autres fois, il faut élever la voix. Mais ce n’est pas spécifique à lui ! Il est comme beaucoup de jeunes joueurs à qui il faut expliquer les choses par rapport au milieu, aux étapes à franchir… Le discours que j’ai avec eux et peut-être un peu différent de ce que peut leur tenir leur entourage» , commente le coach rhodanien, qui a dû s’adonner à un recadrage en début de saison. Apaisé, Yassine Benzia semble désormais avoir pris le pli. Dès lors plus rien ne semble pouvoir freiner son éclosion.

A.C, à Gerland.