Voyant que l’OM file droit vers la Ligue des champions alors que rien n’est fait pour l’OL, Jean-Michel Aulas l’a visiblement mauvaise. Le président lyonnais, conscient que la situation financière du club marseillais reste fragile, ne s’est pas privé de la pointer du doigt.
« Si les Marseillais devaient terminer devant Lyon, ils devront respecter les règles du fair-play financier pour pouvoir jouer la Ligue des Champions. Là , ils sont complètement en dehors des clous du fair-play financier, avec la bénédiction de la DNCG » , a lâché le président lyonnais cette semaine.
Seulement, la prédiction d’Aulas ne trouve pas d’écho chez un spécialiste des finances dans le football. L’économiste Pierre Rondeau, sur son compte Twitter, a expliqué pourquoi l’OM n’avait pas grand chose à craindre en cas de deuxième place. « Cette petite phrase d'Aulas dans la presse peut àªtre vraie ou fausse, à§a dépend comment on la prend. Il faut rappeler que l'OM d'Eyraud a passé un accord de règlement avec l'UEFA pour le fair-play financier. Il stipule qu'ils doivent respecter un déficit maximum autorisé de 30 ME à l'issue de cette saison. Donc entre les 90 ME de déficit actuellement et les 30 ME à présenter en juin 2020, il faut trouver 60 ME. Et là , Aulas fait une erreur. Car Marseille peut trouver cette somme-là . Avec les Droits TV. Si Marseille termine deuxième, ils passeraient de 46 ME de Droits TV à 51 ME d'abord. Puis avec la Ligue des Champions, ce serait 15 ME de participation, plus un market-pool de 25 ME. Au total, à§a ferait déjà 45 ME. L'OM devrait alors trouver 15 ME. Pour à§a, il y aura peut-àªtre la Coupe de France, les ventes de joueurs ou la réduction de la masse salariale. Donc à ce niveau-là , il serait improbable que Marseille soit exclu de la Ligue des Champions pour non-respect du fair-play financier, car l'OM trouvera les 60 ME manquants. Aulas ne prendra pas la place de l'OM », a assuré l’économiste.