L’entraà®neur rhodanien Bruno Genesio ne sort pas renforcé de celle concédée à Nice (2-0).
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Un système à bout de souffle
Positionner ses joueurs en 3-5-1-1 constituait plutôt une bonne idée à l’époque où Genesio ne pouvait compter sur aucun attaquant valide. Mais ce genre de coup tactique doit rester ponctuel. Aujourd’hui, ce schéma semble pénaliser l’OL : les milieux ne se déplacent pas en màªme temps, la latéraux ne savent pas à quelle hauteur se placer et les trois stoppeurs se gàªnent davantage qu’ils ne se complètent. De màªme, Corentin Tolisso ne pourra éternellement àªtre baladé d’un poste à l’autre. Bref, le 3-5-1-1 au coup d’envoi d’un match a peut-àªtre fait son temps.
Des joueurs livrés à eux-màªmes à dix
C’est à la 28e minute précisément que Nabil Fekir a été exclu. Il restait donc une vingtaine de minutes à disputer en première période. Pourtant, Genesio a attendu la pause pour modifier ses plans. Vingt minutes au cours desquelles son équipe évoluait sans attaquant tout en étant menée au score. Vingt minutes durant lesquelles les joueurs eux-màªmes semblaient attendre des consignes qui ne venaient pas. On ne peut pas dire, en outre, que l’entrée de Ghezzal ait changé grand-chose, l’OL étant toujours privé d’un véritable appui sur le front de l’attaque.
Une équipe incapable de se révolter
Le rôle d’un entraà®neur est aussi de remobiliser ses troupes. Mais ce soir, jamais on a senti Maxime Gonalons et sa bande animés d’une volonté de réaliser l’exploit. L’exclusion de Fekir, que les joueurs lyonnais jugeront sévère, aurait pourtant dû les remplir d’un sentiment d’injustice et leur permettre de renverser des montagnes. Mais non, la seule agressivité dont les Gones ont fait preuve s’est traduite par quelques mauvais gestes et non par l’envie de refaire leur retard. La passivité des milieux au pressing en disait long sur l’apathie de l’OL…
Sylvain Opair