Depuis hier, la possible instauration de quotas de joueurs formés au club et en France dans les clubs de Ligue 1 fait beaucoup parler.
Jean-Michel Aulas, interrogé dans les colonnes du Point, s’est montré très favorable à l’instauration de ces mesures. Pour lui, cela va permettre d’« inciter les clubs de L1 beaucoup plus riches que les autres à préférer ces centres de formation où les joueurs sont moins chers et réguler drastiquement cette spirale inflationniste qui fait qu'il y a un football à deux vitesses en France. (”¦) C'est une orientation raisonnable qui permet de juguler une inflation incroyable, garder nos joueurs franà§ais un peu plus longtemps et les mettre plus facilement à la disposition de l'équipe de France ».
Pour beaucoup, cette mesure serait principalement dirigée contre le PSG. Dans un sens, forcément un peu selon le président lyonnais. « C'est davantage une mesure d'intéràªt général que d'intéràªt particulier pour gàªner tel ou tel club, màªme si elle permettrait de réguler l'énorme masse salariale du Paris SG, pas loin de 300 millions d'euros par an, qui gàªne les clubs franà§ais et fausse la concurrence dans le championnat ». Néanmoins, à plus long terme, le club de la capitale pourrait àªtre gagnant. « À court terme, elle n'est pas dans l'intéràªt du Paris SG, car elle lui imposerait de ne plus faire n'importe quoi en matière de politique salariale, mais à moyen terme, elle valoriserait son excellent centre de formation et ses jeunes pousses qui ne peuvent actuellement pas jouer parce que c'est la course à l'armement de joueurs étrangers très chers. Lorsque le Paris SG dépense des sommes astronomiques pour attirer des joueurs étrangers, quelquefois c'est une pleine réussite, quelquefois à§a ne l'est pas ».
Julien Pédebos