par La rédaction

OL : Malbranque, un talent gâché ?

Discret dans les médias, Steed Malbranque (32 ans) a réussi un retour tonitruant à Lyon.

Mais pour certains observateurs avisés, le milieu de poche aurait pu prétendre à une carrière bien meilleure.

En Angleterre, Steed Malbranque n’a assurément pas la même image qu’en France. «Là-bas, Malbranque a laissé l’image d’un garçon constant, travailleur, polyvalent et rarement décevant. A Fulham, Tottenham et Sunderland, peu de gens diront du mal de lui. C’est le genre de joueur que les Anglais adorent», résume Jacques Crevoisier, ancien adjoint de Gérard Houllier à Liverpool et spécialiste du foot anglais.

Très régulier de l’autre côté de la Manche, le natif de Mouscron n’a cependant pas la reconnaissance internationale qu’il mérite. En grande partie à cause de Jacques Santini, avec qui il est en froid et qui devient sélectionneur des Bleus au moment où le lutin est au firmament. « A partir du moment où il est parti en Angleterre, en France on l’a quelque peu oublié. Et puis il n’a pas eu la chance de faire partie de la colonie française des Gunners, qui sont eux très médiatisés dans l’Hexagone. Il a fait son bonhomme de chemin tout seul, mais il l’a très bien fait », narre Crevoisier. Avant d’ajouter : « Pour prétendre aux Bleus, un retour en France l’aurait sans doute avantagé. Mais il n’avait aucune raison de revenir. Il jouait dans de bons clubs, gagnait bien sa vie. Aucun club de L1 ne pouvait se le payer ».

« Le football français est passé à côté d’un très bon joueur »

Pour Robert Valette, l’un de ses formateurs à l’Olympique Lyonnais, « le football français est passé à côté d’un très bon joueur ». L’éducateur a trouvé la bonne métaphore pour résumer la carrière anglaise de Malbranque : « Il y a des gars qui ne sont pas bons et qui savent attirer la lumière parce qu’ils sont bien filmés. Il en y a d’autres qui sont de très bons acteurs et qui n’ont pas eu la veine de tourner dans un bon film.»

Jouant 408 matchs en dix ans sous trois maillots différents (Fulham, Tottenham, Sunderland) à une époque où certaines formations n’étaient pas ce qu’elles sont devenues, Malbranque a, malgré tout, eu la chance de côtoyer certains grands joueurs au quotidien. Le plus fort ? « Sans hésitation : Dimitar Berbatov, explique l’intéressé : « Comme on dit souvent, il a un body language pas vraiment apprécié des supporters mais c’est quelqu’un de très doué techniquement et d’une efficacité rare.» Les génies incompris savent se reconnaitre entre eux…

A.C (avec A.F)

 

Retrouvez l’article complet « Malbranque, 4 124 jours d’exil » dans But ! Lyon

Actuellement en kiosques

Pour résumer

Pour certains observateurs avisés, Steed Malbranque aurait pu prétendre à une carrière internationale bien supérieure à celle qu'il a connu.

La rédaction
Rédacteur
La rédaction

La quotidienne

Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.