En annonà§ant qu'un départ de Clément Grenier était à l'ordre du jour l'été prochain, Jean-Michel Aulas a plus ou moins lancé le Mercato des Gones. Pourtant, il est très prématuré de s'aventurer sur ce terrain-là . Explications.
A Lyon, les contours de l'équipe 2016-2017 sont encore très flous. Il faut dire que l'incertitude liée à l'avenir européen de l'équipe mais également à l'entraà®neur sur le banc ou encore au manager général choisi laisse trop d'inconnus pour vraiment savoir où va l'OL. En interne, à la cellule de recrutement comme au niveau du secteur sportif, on avance en effet à tâtons. On écoute le marché, on suit des joueurs, on parle aux agents mais on prend bien garde à ne pas se positionner concrètement. Quitte à rater des coups (Nkoulou, Ben Arfa, etc.) par manque de promptitude. Sans Ligue des Champions, l'enveloppe ne sera pas la màªme. Avec deux tours préliminaires à gérer, l'équation sera aussi compliquée.
Un latéral gauche et un défenseur arriveront cet été
S'il est acté qu'en cas de qualification européenne Bruno Genesio sera reconduit tacitement d'une saison, les grandes lignes directrices seront impulsées par le futur manager général choisi. Les certitudes qu'on peut d'ores et déjà avoir c'est que si Jean-Michel Aulas a parlé de « prolongations », elles ne concernent pas Henri Bedimo, Bakary Koné, Arnold Mvuemba et Steed Malbranque qui partiront libres. Le latéral gauche camerounais sera remplacé, tout comme le stoppeur burkinabé. Au milieu, rien n'est moins sûr puisqu'il s'agit de deux joueurs n'ayant déjà plus beaucoup de temps de jeu.
Grenier – Valbuena, deux départs pour ouvrir une porte à un joueur créatif
Si Clément Grenier est sur le marché, c'est parce qu'il coûte cher à l'OL en salaire, avec encore deux ans de contrat (2018) et que, étant donné son statut de remplaà§ant, mieux vaut libérer une place dans l'entrejeu. La situation de Mathieu Valbuena sera aussi étudiée de près. Il s'agit du plus gros salaire du club. Il n'est pas titulaire indiscutable et son état d'esprit – lorsqu'il est remplaà§ant – laisse franchement à désirer. S'il a des offres, Lyon les écoutera forcément. Si et seulement si ces deux joueurs venaient à trouver preneur, alors l'OL recruterait un milieu créatif.
Fékir – Lacazette, ce sera encore très cher
« Candidat au retour au premier plan en France » et « concurrent du Paris Saint-Germain à court terme » selon les mots employés par son président Jean-Michel Aulas, l'OL n'est pas dans l'obligation de vendre ses stars. L'économie du club est aujourd'hui assainie. Comme le boss rhodanien l'a expliqué, Nabil Fékir comme Alexandre Lacazette ne sont pas sur le départ”¦ Mais ils ne sont pas intransférables. « Cela ne sert pas à grand-chose de dire que des joueurs sont intransférables, regardez ce qui s'était passé il y a quelques années avec Diarra et Essien. Aujourd'hui, la politique du Conseil d'administration de l'OL est de garder ses meilleurs joueurs et j'ai répondu clairement aux présidents qui m'ont abordé que ces joueurs n'étaient pas transférables ». A moins d'un tarif élevé si on en suit la politique du JMA illustré. Devant, il est assez peu probable qu'on assiste à de grandes manÅ“uvres cet été donc. Màªme avec le marché anglais qui s'appràªte à devenir fou, les clubs qui aligneront au minimum 40 M€ ne seront pas nombreux. Or, selon certaines indiscrétions, il semblerait que les désidératas de JMA pour Fékir et Lacazette se chiffrent aux alentours de 50 M€…
Alexandre CORBOZ