OL : Valence, Lacazette, Fournier”¦ Les trois contre-feux allumés par Aulas

Retour sur ce qu'il a dit et ce qu'il faut réellement comprendre.

Sur la défaite contre Valence et « le cas Darder »

Ce qu'il a dit : « Je regarde le positif et surtout je ne m'apitoie pas sur une défaite engendré par un manque de fair-play évident”¦ Quand vous jouez un coup-franc alors qu'on est en train de faire un changement, je trouve à§a étonnant. Je n'ai pas compris pourquoi on avait fait cette faute d'inattention comme je n'ai pas compris pourquoi le référé avait laissé faire à§a. »

Ce qu'il faut comprendre : Au micro de beIN Sports, à chaud, JMA avait imputé « une grosse erreur » à son staff sur le remplacement de Sergi Darder blessé. Une bombe en forme de nouveau désaveu à Hubert Fournier que le boss rhodanien a désamorcé de suite par cette sortie, parlant simplement d'une « faute inattention » et remettant en cause l'attitude de l'adversaire ainsi que celle des arbitres serbes. Un classique du « petit Aulas illustré » quand il s'agit de détourner l'attention.

Sur la polémique Lacazette (acte I)

Ce qu'il a dit : « Vous imaginez qu'Alexandre Lacazette a dit « Aulas m'a blessé » ? Impossible ! Alexandre Lacazette a beaucoup de respect pour son président et la réciproque est vraie. Jamais Alexandre Lacazette n'a dit ce qui est écrit en première page d'un quotidien comme L'Equipe. C'est scandaleux ! On a voulu créer un certain nombre de problèmes à l'Olympique Lyonnais. »

Ce qu'il faut comprendre : La faute des médias. Un autre grand classique qui n'engage que les personnes qui le croit. Sur cette affaire, Jean-Michel Aulas joue sur les mots pour intimer les doutes. Plutôt que de se focaliser sur les idées exprimées et détaillées par Lacazette chez nos confrères (attaques sur le salaire, déstabilisation du joueur), le boss lyonnais joue sur les mots. Effectivement, l'attaquant international n'a jamais dit texto les mots en premières pages à savoir : « Aulas m'a blessé ». Interrogé sur le sujet, Lacazette a rétorqué qu'effectivement « son comportement (l'avait) blessé ». Dans l'idée, c'est la màªme chose. Pour JMA, cela sert surtout à masquer la réalité des états d'âme de son joueur en se servant d’un raccourci effectué pour les besoins d’une couverture.

Sur la polémique Lacazette (acte II)

Ce qu'il a dit : « C'est un garà§on qui est peut-àªtre perturbé par ce qu'il s'est passé cet été mais il a obtenu gain de cause sur sa rémunération. Comment voulez-vous quelqu'un de cette qualité balance la phrase qu'on a vu en première page de L'Equipe ? Vous n'avez qu'à lui demander”¦ »

Ce qu'il faut comprendre : Là aussi, JMA est habile. Il sait que, depuis quelques matches, son attaquant fuit les micros, sortant tàªte basse en zone mixte de Gerland, ne répondant plus aux sollicitations médiatiques. Le boss rhodanien sait que ce qu'il peut sortir maintenant ne sera pas démenti toute suite par Lacazette. Utiliser le joueur sert à crédibiliser son propos, à s'offrir une transparence qu'il n'a, en réalité, pas réellement. Dans son monologue, Aulas se sert aussi de l'agent de Lacazette, David Venditelli, prétendant que celui-ci l'a appelé pour expliquer la sortie de l'international tricolore et démentir certains propos.

Sur Hubert Fournier

Ce qu'il a dit : « Il est en difficulté à vos yeux. Il ne l'est pas à mes yeux. Comme c'est moi qui décide il va falloir admettre que les choses vont s'arranger et que à§a va bien se passer. »

Ce qu'il faut comprendre : Bien sûr que les choix d'Hubert Fournier interpellent le président lyonnais ! Il l'a dit concernant Darder. Les deux hommes ne sont pas d'accord à 100% sur tout. Dernièrement, il y a eu quelques anicroches sur le cas du joker médical mais il ne faut pas pour autant y voir des signes de fragilité ou le fait que Fournier soit sur un siège éjectable. Ne croyant pas au choc psychologique que cela peut générer dans un vestiaire, JMA ne vire jamais un entraà®neur en cours de saison – ce n'est plus arrivé depuis l'époque Guy Stephan il y a bientôt 20 ans – et ceux-ci, màªme s'ils désirent partir, ne quitte le navire qu'en fin de saison. Comme il l'a fait pour Alain Perrin, Claude Puel ou Rémi Garde avant Fournier, Aulas défendra toujours son entraà®neur bec et ongles jusqu'en mai.

Alexandre CORBOZ, à Gerland