Spécial derby / ASSE – OL : Romeyer – Aulas, leur clash enflammé à la radio

Une discussion qui a pris une toute autre tournure avec le coup de fil de Jean-Michel Aulas pour répondre directement au président forézien. Vertabim d’une discussion qui sentait le souffre.

Roland Romeyer : J’ai encore mal à la tête. Disons qu’il y avait un contexte particulier avec les conditions prises par l’Etat.

Luis Fernandez : Mais vous n’avez rien fait pour interdire les supporters lyonnais d’être présents ?

Roland Romeyer : Non. On a juste respecté une décision de L’Etat. On a fait le maximum pour que le derby se déroule dans les meilleures conditions. Un parcage était prévu pour les Lyonnais s’ils avaient pu venir, la sécurité était prévue. Il n’y a aucun souci. Ce n’est pas l’ASSE mais l’état qui a pris la décision.

Luis Fernandez : qu’avez-vous pensez de l’affaire de l’écharpe de Joël Bats ?

Roland Romeyer : Dans le contexte d’apaisement, je déplore l’attitude provocatrice et préméditée de Joël Bats. Au pied du virage sud, c’était un geste stupide et irresponsable qui aurait pu avoir de graves conséquences et provoquer un mouvement de foule. Heureusement, notre service de sécurité est intervenu. Je suis moi-même intervenu. C’était la première provocation d’une série qui a duré tout le long du match.

(Jean-Michel Aulas s’invite au débat)

Jean-Michel Aulas : Les images sont là pour montrer ce qu’il s’est passé. Concernant Joël, il faut voir les choses de manière plus affectueuse que provocatrice. Aucune règle n’interdit de mettre des signes distinctifs dans les buts. En Angleterre, ce sont des choses qui arrivent très souvent. Notamment quand une personnalité disparait.

Luis Fernandez : vous auriez laissé faire ça à Gerland ?

Jean-Michel Aulas : Cela aurait été très bien de la part des joueurs de l’ASSE si les supporters stéphanois avaient été privés de derbys. Ce qui pourrait être le cas au retour !

Roland Romeyer : Dès qu’on parle d’un derby, il y a Zorro Jean-Michel Aulas qui arrive. Quand il parle des images, moi aussi j’ai vu les images. Notamment dans les vestiaires où il y a eu une petite bousculade mais aucun échange de coups. (Il s’énerve) Quand le médecin de l’OL se met à provoquer et crier « On est chez nous ! On est chez nous ! » Ce n’est pas abusé ? Il ne faut pas exagérer. J’ai dit à ce moment-là à Jean-Michel Aulas de rentrer dans son vestiaire mais il ne s’est pas passé grand-chose. Juste une petite bousculade.

Jean-Michel Aulas : Ce que dit Roland est vrai. Si les Stéphanois ont réagi, c’est suite à l’agression de notre médecin dans le contexte d’un derby très chaud où je peux comprendre la déception stéphanoise. Moi, j’ai essayé de m’interposer avec les modestes moyens physiques qui sont les miens et la puissance de Ruffier – qui s’est aussi interposé - est telle qu’il m’a envoyé valdingué contre le mur. Mais Fabrice (Grange, l’entraîneur des gardiens de l’ASSE, NDLR) est venu s’excuser après. Il n’y aura pas de suite.

Luis Fernandez : donc Ruffier ne vous a jamais frappé ?

Roland Romeyer (en colère) : Pas du tout ! Comme Jean-Michel l’a dit, Ruffier, s’il lui mettait une tarte, ça défoncerait le mur ! Nous avons perdus. Point la ligne, il faut arrêter !

Jean-Michel Aulas : Où il y avait à redire, c’est l’entrée des supporters sur la pelouse et leur attitude consistant de jeter des rouleaux de papiers hygiéniques sur un pauvre gardien qui débutait.

Roland Romeyer : C’est honteux ce que Jean-Michel dit ! Vous venez provoquer les supporters au pied de leur tribune, vous voulez qu’il réagisse comment ?

Par la suite, le débat se dépassionne petit à petit. Les deux hommes reviennent sur la décision de la préfecture de la Loire. Aulas reprend ses explications sur les tenants et aboutissants juridiques de l’affaire et les deux présidents, dans un happy-end final, font savoir qu’ils accepteraient de boire un coup ensemble au match retour à Gerland.

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