FC Nantes – EXCLU : Cana raconte les coulisses de son transfert
Lorik Cana a rejoint le FC Nantes dans les dernières heures du mercato.
L'international albanais de 32 ans dit tout sur cette arrivée que l’OM a failli parasiter.
But! Nantes : Lorik, pourquoi avoir choisi de venir au FC Nantes ?Lorik Cana : C'était un peu un concours de circonstances. Après quatre ans passés à Rome, pour moi, c'était une année très importante dans l'optique d'un possible championnat d'Europe avec mon pays. Il me fallait un endroit où je me sente bien. Que je me sente important dans un groupe, que je puisse prendre du plaisir au quotidien, afin de me préparer de la meilleure manière possible.
L’intéràªt du FCN s’est manifesté tardivement…Au départ, à la fin de la saison dernière, après le match amical contre l'équipe de France avec l'Albanie, j'étais en contacts avec un club étranger dans lequel je devais signer courant juillet ! Mais dans le football, il y a des retournements de situation que l'on ne peut pas prévoir”¦ Du coup, je suis reparti voir la Lazio fin juillet-début août et ils avaient déjà composé l'effectif pour la saison prochaine. A ce moment-là , j'ai décidé d'essayer de trouver une nouvelle destination qui me satisfasse. Je me suis remis sur le marché, j'ai eu des opportunités, notamment dans d'autres continents avec des très, très bons clubs.
‘Nantes est un club énormément apprécié qui garde une aura, une image fantastique dans tout l'Hexagone. Il est màªme un peu connu à l'étranger’
C’est à ce moment que Nantes a surgi ?Avec le FC Nantes, à§a s'est finalement fait très spontanément. Le club, Franck et le président Kita sont entrés en contacts avec moi, on s'est vus une fois, on a discuté. Quand ils m'ont parlé du projet et de leur envie que je vienne à Nantes, je les ai écoutés très attentivement, je leur ai ouvert la porte dès le départ puisque le FCN est un endroit que je connais pour y avoir fait mes débuts en tant que pro à l'âge de 19 ans. Je connais l'endroit, l'histoire de ce club, le stade, le public. C'est un club qui est énormément apprécié. Je l'ai connu comme adversaire, que ce soit avec Paris ou Marseille, et c'est un club qui garde une aura, une image fantastique dans tout l'Hexagone. Il est màªme un peu connu à l'étranger. Donc, quand on a trouvé un accord avec les dirigeants, à§a s'est fait assez rapidement.
Avez-vous dû consentir de gros efforts pour venir à Nantes par rapport à votre situation à la Lazio ?J'ai surtout fait de gros efforts pour que la Lazio me laisse partir. J'ai dû trouver un accord pour pouvoir me libérer de mon contrat. J'ai dû pas mal me sacrifier par rapport à la Lazio car la seule condition pour que je vienne à Nantes était que je sois libre. Je l'ai fait car je pense que à§a en valait la peine, que j'y gagnerais. On a donc trouvé un accord avec le président qui m'a donné une deuxième année de contrat que je n'avais pas à Rome. C'est une confiance commune qu'il faut savoir rendre au quotidien.
L'OM s'était aussi positionné sur vous cet été : pourquoi ne pas avoir donné suite ?Pour dire la vérité, ce n'est pas quelque chose qui devait sortir dans les médias (rires) ! Si je n'ai pas donné suite, c'est tout simplement parce que c'était dans les dernières heures du mercato et, à ce moment-là , j'avais déjà donné ma parole. Je ne me voyais pas changer d'avis. J'avais aussi envie de venir au FC Nantes car le président Kita, dès le départ, a fait d'énormes efforts. Il a montré une très grande envie. Ensuite, le projet me plaà®t et j'ai donc eu envie de venir. Mais je pense que si Marseille s'était manifesté une semaine ou deux avant, à§a aurait pu se faire”¦
‘Si je n'ai pas donné suite à l’intéràªt de l’OM, c'est parce que j'avais déjà donné ma parole. Et le président Kita a montré une très grande envie.’
Recroiser Waldemar Kita, c’est un peu un retour aux sources…J'ai un rapport très spécial avec la famille Kita puisque depuis l'an 2000, avant màªme 98-99 quand ils étaient au Lausanne Sports, ils m'ont vu. A cette époque, j'étais un gamin, j'avais 15 ans. Je me souviens màªme que le président était venu me voir à un match des 17 ans et il m'avait mis un peu la pression. Maintenant, quand il viendra me voir, j'en aurais un peu moins mais, c'est sûr qu'il a des exigences et il faut les satisfaire (sourire) ! Je suis donc très motivé. J'ai aussi discuté avec le coach avant de signer et on a trouvé un discours commun. Lui, il sait que je suis à son entière disposition pour donner mon maximum pour le bien de l'équipe et du club. à‡a doit rester la priorité.
Vous et votre famille àªtes également proches de Christian Larièpe, ancien directeur général du FC Nantes : a-t-il joué un rôle dans votre venue ?Non, pas du tout ! à‡a s'est fait en direct avec le président, mon conseiller, Edwin Murati, qui a été mon compagnon en équipe nationale, et puis voilà , c'est eux qui m'ont appelé directement. Ils m'ont demandé si à§a m'intéressait. à‡a s'est fait très spontanément, dans un respect profond et mutuel. Après, il faut rendre cette confiance qu'ils m'ont accordée sur le terrain, au quotidien.
Propos recueillis par Charles Guyard
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