L’instant OM : Dario Benedetto, un petit air de Cristian Gimenez
Supporter de l’OM devant l’éternel (qui, pour lui, s’appelle Raymond Goethals), Raphaël Nouet revient chaque mercredi soir sur l’actualité chaude de son club de cÅ“ur.
“Le 28 août 2005, j’étais dans les tribunes du Vélodrome pour le match contre Ajaccio. Ce jour-là , Cristian Gimenez avait marqué sur une belle tàªte décroisée pour son premier match. Le début d’une belle histoire ? Non. Tout le monde avait compris ce jour-là que l’attaquant argentin allait galérer à l’OM car la marche était trop haute pour lui, qui arrivait de Suisse. Et à§a n’a pas manqué… Pour la petite histoire, après le nul contre Ajaccio (1-1) qui nous laissait à la dernière place, j’avais fait le trajet Vélodrome-Vieux Port à pieds sans décrocher un mot tellement j’étais dégoûté. Ma future épouse, qui ne me connaissait que depuis quatre mois à l’époque, avait compris ce jour-là combien ce club pouvait me mettre dans tous mes états !
Pour en revenir au terrain, si je vous parle de Gimenez, c’est parce que je crains énormément que notre nouvelle recrue, Dario Benedetto, ne marche sur ses traces. Attention : j’adore Boca Juniors, je suis tous ses matches et j’ai donc souvent vu en action El Pipa. Il peut àªtre spectaculaire, décisif, tranchant. Il peut. Mais il ne l’a pas souvent été ces derniers mois. Ceux qui ont suivi la finale de la Copa Libertadores à l’automne dernier se souviennent de ses deux buts, un à l’aller, un au retour. à‡a, c’est le côté spectaculaire, décisif et tranchant.
Mais dans les quatre mois qui ont suivi, Benedetto a totalement perdu confiance en lui. Je vous conseille de regarder le résumé de la finale de la Copa de la Superliga perdue par les Xeneizes contre Tigre (0-2) : ce jour-là , il a absolument tout raté. Et j’ai bien peur que ce soit cette version-là de lui qu’on voit à Marseille. Cela parce que le rythme européen est beaucoup plus élevé que celui des championnats argentin et mexicain, où il a évolué.
Les charges de travail ne sont pas non plus les màªmes. Dario Benedetto a déjà été gravement blessé à deux reprises. Son corps supportera-t-il des entraà®nements plus poussés, lui qui approche la trentaine ? J’ai un sérieux doute. Enfin, je rappellerai qu’en dépit de notre passion très argentine, les joueurs venus de ce pays ont rarement réussi à l’OM, surtout les attaquants. Gimenez a été un flop, tout comme Hector Yazalde, pourtant Soulier d’Or avec le Sporting juste avant son arrivée en 1975.
J’ai envie de faire confiance à André Villas-Boas et Andoni Zubizarreta, qui eux ne semblent avoir aucune crainte concernant Dario Benedetto. Je ràªve de le voir hurler des Goooooool à s’en faire péter les cordes vocales après chaque but sous le maillot blanc. Je payerai pour qu’il toise un Parisien comme il a chambré Gonzalo Montiel lors de la finale retour de la Libertadores (sans avoir le màªme résultat à l’arrivée). Mais j’ai peur, très peur, qu’il connaisse le màªme sort que Cristian Gimenez…’
R.N.
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