“La semaine dernière a été marquée par deux événements majeurs : l’anniversaire de notre victoire en Champions League, le 26 mai 1993, et le succès de Liverpool dans cette màªme compétition face à Tottenham (2-0). J’adore le LFC depuis l’âge de 12 ans, quand j’ai trouvé par hasard de vieux Onze de mon père parlant du Kop, le jour màªme où les ‘Reds’ remportaient la Cup face à Sunderland. J’ai été à Anfield lors de notre première visite là -bas, en 2004, et j’y suis retourné trois ans plus tard pour la demi-finale retour de C1 contre Chelsea, remportée aux tirs au but. La plus belle ambiance de ma vie.
J’ai donc été heureux que le LFC remporte une sixième Champions League samedi dernier mais je n’ai pu m’empàªcher de m’interroger : pourquoi ce club finit-il toujours pas revenir au sommet ? Et pourquoi, surtout, le mien a-t-il autant de mal à y parvenir ? La réponse, je préfère vous le dire tout de suite, ne va pas vous plaire. Elle ne concerne ni nos dirigeants, ni nos entraà®neurs, ni la faiblesse de la L1, ni le fait que nous ne soyons pas propriétaires du Vélodrome. La raison de cette sempiternelle irrégularité, c’est nous.
Oui, nous, le 12e homme. L’autoproclamé ‘L’OM, c’est nous’. La passion qui nous anime est colossale, tout le monde en convient. Le souci, c’est que l’amour engendre la haine et quand les choses ne tournent pas comme nous le voulons, nous mettons un bazar pas possible et détruisons notre propre jouet. En guise d’argumentaire à cette réflexion, je vais faire une comparaison entre hier et aujourd’hui.
‘Qu’auraient dit les virages s’ils avaient été aussi structurés à l’époque en voyant les allées et venues de recrues sans réel projet de jeu ? Ils auraient forcément hurlé leur déception.’
Aujourd’hui, Rudi Garcia est tombé, victime de la vindicte populaire, et Jacques-Henri Eyraud est dans la ligne de mire. Parce que deux ans et demi après leur arrivée, ils n’ont toujours pas remporté de trophée, ni fait ràªver les foules, ni battu les rivaux actuels (QSG et OL). Mais comment cela s’est-il passé pour les deux plus grands présidents de l’histoire de l’OM, à savoir Marcel Leclerc et Bernard Tapie ?
Le premier a dû attendre quatre ans pour remporter son premier trophée (Coupe de France 69). Et durant tout son brillant mandat, son équipe s’est systématiquement inclinée face à l’ogre de l’époque, Saint-Etienne. Mais le mieux, c’est le Boss ! Première année ? Deuxième derrière l’ennemi bordelais et finale de Coupe perdue face à ”¦ l’ennemi bordelais. Deuxième année ? Parcours décevant en championnat, élimination honteuse contre une D2 en Coupe et parcours européen terminé par un fiasco face à l’Ajax en demies sans avoir ràªvé auparavant.
Qu’auraient dit les virages s’ils avaient été aussi structurés à l’époque en voyant les allées et venues de recrues sans réel projet de jeu ? Ils auraient forcément hurlé leur déception. Et Bernard Tapie, qui a hésite à continuer l’aventure à l’été 88, aurait peut-àªtre été touché dans son orgueil et serait parti. Tout à§a pour dire que la passion, c’est bien, mais elle doit parfois àªtre raisonnée. C’est exactement ce qu’il se passe à Liverpool, pour les succès que l’on sait…’
R.N.
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