Vincent Labrune se sait en danger mais préfère garder le cap et faire bonne figure à l'OM. Invité à commenter la décision drastique de Margarita Louis-Dreyfus, le président du club phocéen ne s'est pas démonté dans L'à‰quipe. « C’est une prise de parole importante, formidable, c’est la meilleure décision qu’elle pouvait prendre, et de très loin. Si elle n’avait pas voulu vendre, la suite aurait été compliquée. Margarita souhaite un acheteur sérieux, qui mettra les moyens pour l’avenir de l’OM. » La question est déjà de savoir si MLD a avancé sur la vente.
Les projets venant de Chine sont abandonnés
Oui, puisqu'elle a écarté l’idée de rester au club avec d’autres actionnaires et que ses conseillers ont avancé sur plusieurs projets. D'après le quotidien sportif, ils ne devraient pas venir de Chine, les démarches de deux groupes (China Media Capital, qui possède des parts de Manchester City, et Fosun, propriétaire du Club Med) étant abandonnées. Ces derniers mois, beaucoup de pistes sans lendemain ont circulé, de Mohammed al-Maktoum, émir de Duba௠et beaupère du cheikh Mansour, le propriétaire de Manchester City, à la société GEM aux à‰tats-Unis en passant par des investisseurs indiens. Dans l’entourage de Labrune, on assure toutefois avoir fait remonter au moins « trois pistes très sérieuses » à sa patronne, « des gens cohérents ». Le président a màªme proposé d’assurer une période de transition à la tàªte du club si un de ces dossiers était validé.
« Vous aurez de mes nouvelles »
Mais le clan Labrune reste néanmoins persuadé que le gros investisseur ramené par Pablo Dana, l’intermédiaire italien qui boucle actuellement un tour de table dans les à‰mirats, peut séduire MLD. « Je ne peux pas m’exprimer aujourd’hui avec ce communiqué mais vous aurez de mes nouvelles », a promis le banquier de Duba௠chez nos confrères. « On est au stade des discussions, pas des négociations », avance pour sa part un juriste. Dana ou pas, Margarita a pris la main. « En se déclarant vendeuse, elle permet d’élargir la base à de nouveaux repreneurs potentiels, qui vont peut-àªtre maintenant se positionner », explique l’avocat Didier Poulmaire, qui a discuté rachat il y a quelques semaines avec Levin.
Julien Perez