Résultat, un Vélodrome hostile, un OM timoré et une formation toujours malade (1-1).
Un début de match solide
Pas évident, pour les joueurs de Rudi Garcia, d’affronter un Vélodrome hostile et de lire les différentes banderoles assez explicites quant à la colère des supporters à leur encontre. Et pourtant, Payet et consorts ont attaqué la rencontre pied au plancher, jouant haut, bloquant les espaces et effectuant un pressing assez intense source de gros problèmes pour les Monégasques. C’est fort logiquement que Maxime Lopez est venu concrétiser cette domination d’une belle frappe aux vingt mètres, qui filait dans le but du malheureux Diego Benaglio pas vraiment inspiré sur ce coup-là (1-0, 13e)...
Physique à plat et trou d’air de 20 minutes
On ne sait toujours pas pourquoi les Marseillais ont ensuite arràªté de jouer une fois le but de Maxime Lopez inscrit. Coup de pompe physique ? Etrange à la 25e minute de jeu seulement. Manque de rigueur ? Tout aussi improbable. Seule certitude, le bloc phocéen a subitement reculé d’une vingtaine de mètres, permettant à Fabregas, Golovin ou Tielemans de montrer enfin de quoi ils étaient capables. Et comme le tandem Sanson-Amavi laissait des espaces, et que ni Payet, ni Thauvin ne conservaient le ballon devant, ce qui devait arriver arriva : l’égalisation de l’ASM sur une frappe croisée de Tielemans (1-1, 34e).
Des leaders aux abonnés absents
Le constat aurait nécessairement été différent si le but de Florian Thauvin en seconde période, tout d’abord validé puis annulé par la VAR pour une faute d’Ocampos sur Bengalio, avait été accepté. L’un des cadors de l’équipe aurait alors délivré l’OM, sans que personne n’émette des doutes sur sa performance du soir. Au màªme titre que Payet, transparent, peu inspiré, jamais décisif et sorti par Garcia, FloThauv, hormis une tàªte dans les arràªts de jeu, n’a pas été d’une grande utilité. Jamais de débordement, pas le moindre duel remporté en un-contre-un, l’ancien bastiais s’est mis au niveau de ses (faibles) partenaires.
Garcia, capitaine crédible du navire phocéen ?
On ne s’éternisera pas sur les innombrables : ‘Garcia démission’ entendus tout au long du match. Ni sur les ‘Olé’ entendus à chaque passe des joueurs monégasques en fin de première période. L’OM a joué à l’extérieur ce soir et c’était tout sauf un cadeau pour ses joueurs. Problème, on ne sent plus la patte de son entraà®neur, qui certes fait des choix forts en laissant Mitroglou et Germain sur le banc, mais qui n’offre pas la moindre alternative. Sans attaquant, compliqué de marquer. Sans schéma de jeu, il en est de màªme. Sanson, sur son aile, fait contre-emploi, Strootman s’est montré créatif dans les dernières minutes et Luiz Gustavo colmate les brèches.
En face, ce n’était que Monaco…
Au vu de son recrutement, l’ASM devrait logiquement se maintenir en Ligue 1. Cesc Fabregas et Fodé Ball-Touré ont déjà montré de bonnes choses ce soir et màªme Tielemans semble avoir retrouvé une partie de son football. Mais que de déchet, encore et toujours. Que de trous d’air incompréhensibles avec une équipe toujours pas en confiance qui s’est (un peu) mise à jouer une fois que l’OM a desserré son étreinte. Les joueurs de Thierry Heny ont ensuite disparu du match de manière très étonnante. Mercredi, l’OM sera face à l’ASSE dans le chaudron de Geoffroy-Guichard. Un tout autre adversaire…
L.T.
L.T.