Les supporters sont parfois étranges. Célébrant sans cesse l’amour du maillot, certains d’entre eux s’offusquent lorsqu’un joueur admet garder une certaine affection pour son club formateur. Ainsi, pour avoir déclaré il y a quelques jours que l’AS Saint-à‰tienne occupait encore une place importante à ses yeux, Bafétimbi Gomis a été visé ce dimanche, au coup d’envoi du match de l’OM contre Nancy (3-0), par une banderole hostile : ‘Mercato bientôt ouvert, retourne chez les Verts.’
Ce geste est très mal passé auprès de Jacques-Henri Eyraud. Au terme de la rencontre, le nouveau président d’e l’OM a en effet promis de s’expliquer les auteurs de ce message : ‘J’ai une pensée pour Bafé Gomis car il a marqué, mais j’ai vu certaines banderoles dans le stade qui n’ont pas leur place au Vélodrome, qui respire le foot. On peut àªtre passionné, vibrer pour son club, mais on ne doit pas dire des choses comme à§a. Je m'expliquerai avec les supporters qui ont cru bon de montrer ces banderoles.’
Une rencontre entre Gomis et les fans de l’OM
Gomis lui-màªme a émis le souhait de dissiper le malaise en s’adressant directeur aux supporters phocéens.
‘J’ai demandé à rencontrer les clubs de supporters pour discuter de ce malentendu. Il faut laver le linge sale en famille. Je pense que mes paroles sur mon club formateur ont été mal interprétées. J’assume qu’on me siffle et je suis fier de jouer à l’OM et d’en àªtre le capitaine. Le public de Marseille est un public exigeant, mais j’ai besoin de cette exigence pour avancer. Si tu n’aimes pas la pression, tu ne viens pas ici. J’ai encore pas mal de buts à marquer ici.’
Marquer, le meilleur moyen pour Gomis de prouver sa loyauté envers le maillot qu’il porte depuis l’été dernier.