Dans un entretien accordé à La Provence, dénué de la moindre langue de bois, le latéral de l’OM, Heni Bedimo livre le fond de sa pensée.
Il est parfois des entretiens qui accouchent d’innombrables vérités. Plutôt rare, certes, mais celui accordé à La Provence par Henri Bedimo, le latéral gauche de l’Olympique de Marseille, en déborde. Et c’est une véritable mise au pont qu’il a tenu à faire sur la saison écoulée, ses blessures et son avenir au sein du club phocéen. Visiblement, certaines critiques ne passent (toujours) pas.
‘Dans ma carrière, c’est la première fois où j’ai du mal à m’exprimer et que je loupe un début de saison qui, pour moi, est primordial et conditionne tout le reste. C’est là où je m’arme pour la saison. J’essaie de rattraper, l’enchaà®nement des matches m’aide. Quand on revient d’une longue blessure, il y a des périodes où on se sent très bien et derrière, on a un contrecoup(…)Certaines critiques ont été… (Il se reprend) Certaines conclusions à mon égard n’ont pas été correctes. Je me suis dit que j’allais me taire pour revenir en pleine forme. Mais cela m’a peiné. Quand tu y accordes trop d’importance, à§a te tétanise. À un moment donné, je m’exprimerai plus en profondeur sur le sujet.’
Reste que Bedimo, qui souffre de la concurrence de Patrice Evra à son poste, a bel et bien l’envie de faire taire ses détracteurs. Et de montrer à quel point il a sa place à l’OM, aujourd’hui comme demain. ‘Je veux remettre les pendules à l’heure dès cette fin de saison. Aujourd’hui, on est un peu dans l’urgence après avoir loupé trop de points, on doit donc àªtre efficaces et aller à l’essentiel : la 5e place. Tout le reste sera secondaire. J’ai signé parce ce que je croyais au projet. OK, ma première année est un peu compliquée, mais vous verrez une tout autre personne et un tout autre joueur lors des deux prochaines années. Je n’aime pas rester sur des choses inabouties. J’ai envie de continuer. Je n’ai pas signé pour faire de la figuration, ni pour faire une seule saison. Sinon j’aurais rejoint le club que je venais de visiter. Je connais la L1, j’ai pris goût aux compétitions européennes. Je veux y regoûter.’
L.T.