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Des choix d’hommes payants
Les supporter présents dans les tribunes du Vélodrome ont dû se croire revenus deux ans en arrière. Ou peut-àªtre quatre, vu le niveau affiché par Rod Fanni. Lancé dans le grand bain, le défenseur central a rassuré toute la ligne arrière par sa sérénité et la justesse de ses interventions. L’international tricolore a màªme déclenché les vivats du public après une sortie de balle pleine de classe. Une double victoire pour Passi, qui a insisté pour recruter le joueur de 34 ans au mercato et a choisi de le titulariser ce soir aux dépens de Tomas Hubocan. La titularisation de Clinton Njié et celle d’Hiroki Sakai, auteur de son meilleur match offensivement, sont elles aussi à mettre au crédit du technicien.
Des intentions dans le jeu
On peut reprocher beaucoup de choses à l’OM, notamment la fragilité de son arrière-garde. Mais au moins les coéquipiers de Bafétimbi Gomis essaient-ils toujours de produire du jeu. Et avec un quatuor offensif talentueux (Gomis, Njié, Cabella et Thauvin), cela s’est traduit ce soir par deux buts et un nombre incalculable d’occasions. L’OM de Passi n’est pas aussi fou-fou que ne l’était celui de Marcelo Bielsa mais les intentions offensives dont il fait preuve, et les quelques actions de classe qui en découlent, offrent un contraste appréciable avec ce que proposait Michel il y a encore six mois. Cet esprit offensif est une autre réussite de Passi, malgré les risques que cela comporte en défense.
Une vraie force mentale
Il fut un temps où, mené 1-0 par un relégable après quatre minutes, l’OM aurait craqué sous la pression de ses supporters et du résultat. Ce soir, l’ouverture du score d’Emiliano Sala n’a jamais semblé perturber le plan préparé par la formation olympienne. Aussitôt, Thauvin et sa bande sont repartis à l’attaque comme si de rien n’était. Et c’est finalement de faà§on méritée qu’ils ont renversé la vapeur. Une belle réaction, qui témoigne d’un esprit d’équipe que les remous à l’intérieur et autour du club auraient pu lézarder ces dernières semaines. Le fait d’avoir réussi à conserver un but d’avance dans les dernières minutes (pas comme à Nice ou Rennes) va également faire du bien dans les tàªtes.
Sylvain Opair