OM : Crise, avenir, Labrune ”¦ Bielsa se livre comme jamais !
Présent en conférence de presse ce mercredi à deux jours du match de Toulouse, Marcelo Bielsa est revenu avec dignité sur la crise que traverse l’OM et sur son avenir.
Morceaux choisis.
La raison du coup de pompe : la fatigue mentale
« Tous ceux qui travaillent savent que lutter pour des objectifs et ne pas les atteindre peut fatiguer. Ce n'est pas un problème physique. Les entraà®nements sont plus courts et moins exigeants sur cette 2e partie de saison. L'équipe courre plus que jamais. Il est plus probable qu'il y ait une fatigue mentale. Je pense que si nous avions sept points de plus sur les trois derniers matches, on serait en tàªte avec trois points d'avance et on ne parlerait pas de à§a. Oui, je pense qu'il y a de la fatigue mentale. La question est de savoir si la fatigue mentale est provoquée par les mauvais résultats ou l'inverse”¦ »
Sa méthode
« On peut convaincre quelqu'un en proposant un style. Dans la difficulté, il y a deux options : abandonner le chemin qu'on a pris dans nos convictions ou penser que la voie qu'on a prise est correcte et appuyer là -dessus. Je sais que mes méthodes, ma tactique et mes choix sont les bonnes quand on gagne et que ce n'est pas le cas quand on perd. Vous aussi, vous réfléchissez avec cette logique qui est très humaine. En tout cas, rien n'a changé par rapport au début de saison, ma méthode est la màªme. »
« Je ne me pose pas en victime mais je fais simplement une constatation »
Les critiques de la presse
« Vous pensiez clairement que j'étais meilleur que ce que je suis réellement. Cela se voit dans les opinions que vous avez données de moi en fin d'année dernière et cela se voit encore aujourd'hui. Je comprends vos critiques mais je ne l'accepte pas. Je me soumets à cela. J'écoute et je lis ce que vous dites de moi et je vois que vous vous àªtes trompés en m'évaluant. Au début, vous disiez que j'étais très bon et que le foot franà§ais devait changer sa manière de faire. Maintenant que à§a va moins, plus rien ne va selon vous. C'est logique. Cela m'est arrivé ces 30 dernières années. Ce que j'essaie de faire dans l'adversité, c'est de conserver mes convictions et de ne pas agir aveuglément. Mais j'ai clairement analysé que dans les périodes négatives, tout le monde t'abandonne : les médias, le public et les joueurs. C'est naturel. C'est propre à la condition humaine. Je ne dis pas si c'est bien ou mal. Je ne me pose pas en victime mais je fais simplement une constatation. Personne ne t'accompagne pour t'aider à gagner mais tout le monde t'applaudis quand tu as gagné. C'est le propre de la condition humaine. »
Son avenir
Quand j'ai signé mon contrat avec l'OM, on m'a expliqué qu'on ne peut pas signer un contrat d'entraà®neur pour un an. J'ai dit que je ne signerais pas pour deux ans. Mon contrat a une structure juridique qui a pris du temps à àªtre construite. Je remercie l'institution qui m'a aidé à faire cette chose. Arrivé à la fin du contrat, je suis libre et cela ne marque aucune différence entre le club et moi. On s'est mis d'accord là -dessus. Je tiens d'ailleurs à remercier l'OM car je voulais àªtre un an ici et vérifier si j'étais à la hauteur du club. Mon avenir ? Je connais parfaitement la grandeur de l'OM et je respecte la manière dont on établit le lien entre l'entraà®neur et l'institution. Ce n'est pas l'entraà®neur qui dit qu'il veut signer un contrat. C'est le club qui dit à un entraà®neur : nous voulons travailler avec vous.
« Mon avenir ? Il n'y a ni urgence, ni pression sur le club »
Vincent Labrune dernier décideur pour son avenir ?
Je ne peux pas répondre autre chose que oui mais ne me mettez pas dans une situation de ce type car je ne veux pas mettre les gens dans une situation inconfortable. Vous allez aller voir le président et lui dire : « Pourquoi vous ne prolongez pas Bielsa ? » Je veux éviter cette situation. La chose idéale de mon point de vue, c'est que la saison terminée. Le club prend la décision qu'il semble bonne et que moi je m'associe à cette décision. J'ai honte de parler de à§a quand je dirige une équipe qui n'a plus gagné depuis cinq matches. Je n'oblige personne à parler de ce thème. Il n'y a ni urgence, ni pression sur le club. Mes relations avec Vincent Labrune ? Je me sens bien accompagné. Je sens le président bien derrière moi et il ne me fait aucun problème dans le développement de mon travail. On le sait tous ici : tant qu'un président ne vous vire pas, c'est qu'il vous couvre.
Les joueurs franà§ais, des feignants ?
« Je pense tout le contraire. Quand j'évalue les conséquences de mon travail, je m'oblige à ne pas tromper les autres. Peu de fois, j'ai reà§u des réponses aussi puissantes comme m'ont offert les joueurs de l'OM en donnant tout physiquement pour aller de l'avant en 2015. Cela s'exprime en courant. Courir, c'est àªtre impliqué. Courir, c'est ne pas faire semblant de ne pas comprendre les consignes. Vous me dites que les joueurs sont dégoûtés des méthodes. Probablement que oui car je leur offre un chemin qui ne les fait pas gagner. »
Les passe-droits de Florian Thauvin
Les alternatives à Thauvin sont Alessandrini et Ocampos. Lucas s'adapte à l'équipe et à ses spécificités. Romain a eu des blessures qui ont retardé le fait qu'il atteigne sa forme optimale. Je valorise Florian Thauvin mais je crois que les deux autres peuvent lui disputer la place.