OM – Débat : Gignac doit-il revenir en équipe de France ?

Depuis ce week-end, plusieurs voix se sont élevées pour réclamer le retour en équipe de France de l’attaquant marseillais André-Pierre Gignac. Lui-màªme a reconnu qu’il pensait encore aux Bleus. Y a-t-il encore sa place ?

OUI

S’il y a bien un poste en équipe de France où du sang frais est le bienvenu, c’est celui d’avant-centre. On ne va pas revenir sur les piètres statistiques de Karim Benzema, l’habituel titulaire. Si ? Très bien : 14 mois, 13 matches, 1155 minutes sans trouver le chemin des filets.

André-Pierre Gignac, lui, reste sur une saison très correcte (13 buts en 31 rencontres de championnat) et a démarré le championnat 2013/14 sur les chapeaux de roue avec deux buts inscrits en autant de rencontres. Ses statistiques témoignent d’une forme resplendissante : seuls deux tirs cadrés – depuis l’extérieur de la surface, qui plus est – ont suffi à l’ancien Toulousain pour trouver le chemin des filets.

À l’heure où certains joueurs sont sélectionnés après quelques bons matches, certains n’étant visiblement pas encore pràªts (Geoffrey Kondogbia contre la Belgique), la présence du joueur de 27 ans se justifierait d’autant plus. Les matches internationaux, APG connaà®t, lui qui compte tout de màªme 16 sélections (et 4 buts).

APG profiterait en outre de la présence à ses côtés de Mathieu Valbuena, avec qui il s’entend si bien en club, et de Dimitri Payet pour prendre ses marques rapidement. Compte tenu du besoin urgent de résultats (matches de qualification en Géorgie et en Biélorussie début septembre), on ne voit donc pas pourquoi Deschamps se priverait d’un joueur en pleine forme, expérimenté et dont l’intégration ne demanderait aucun délai.

NON

Qu’André-Pierre Gignac soit un bon attaquant, on peut l’admettre sans mal. Qu’il réalise un début de saison convaincant également. Mais l’attaquant de l’OM ne sera jamais plus que cela : un ‘bon’ attaquant. Est-ce ce dont l’équipe de France a besoin ? Non. Des seconds choix, elle en regorge. Olivier Giroud en est un et il n’y a rien chez Gignac que l’attaquant d’Arsenal n’apporte déjà .

Or, Didier Deschamps n’a que faire d’un bon soldat de plus. Il lui faut cet indiscutable avant-centre dont la plupart des sélections disposent. Le seul à pouvoir assumer ce rôle reste Karim Benzema, màªme si ce postulat s’appuie davantage sur la valeur absolue du Madrilène que sur ce qu’il montre depuis un an.

Pas un titulaire, Gignac, et pas une solution d’avenir non plus. Kevin Gameiro, s’il commence à bien tourner au FC Séville, le dépassera dans la hiérarchie : la vitesse et le jeu fait d’appels en profondeur de l’ex-Lorientais lui confèrent un profil unique dans le réservoir d’attaquants tricolores. Bafétimbi Gomis, quand il aura retrouvé un club, semble également destiné à laisser Gignac sur le carreau. Et il y en a d’autres.

Au mieux, le buteur olympien pourra servir de bouche-trou pour les rencontres du mois de septembre. Et encore, on ne serait pas surpris que Deschamps fasse plutôt appel au Lyonnais Alexandre Lacazette, parti comme un boulet de canon en L1 (3 buts en deux rencontres). Lacazette, un joueur plus doué, doublé d’une vraie solution d’avenir.

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