Dans un entretien ô combien intéressant accordé à La Provence, l’ancien marseillais, Zinédine Machach, est revenu sur ses douze derniers mois au sein du club olympien. Instructif.
Les propos traduisent une évidente maturité. Et, surtout, demeurent assez loin des codes habituels du football moderne. Déception, amertume, et màªme rancune tenace, il est en effet assez rare qu’un joueur ne montre aucun de ses sentiments lorsqu’un entraà®neur ne lui accorde plus sa confiance depuis des mois. C’est le cas de Zinédine Machch, pràªté cette saison à l’OM par le Toulouse Football Club, et qui a disparu des radars depuis maintenant des mois. Souvent aligné par Passi, Machach l’a beaucoup moins été avec Garcia. Et comme les recrues du mercato d’hiver n’ont pas, non plus, arrangé sa situation, le voilà aujourd’hui reparti pour Toulouse dans la plus grande discrétion.
Reste néanmoins une grande expérience. Et des souvenirs forts avec des joueurs qui l’ont considérablement marqué. Extrait : ‘Il faut àªtre à l’écoute des grands joueurs. Ici, il y en avait beaucoup, ils m’ont énormément aidé au niveau du placement, de la récupération, de la préparation invisible. J’ai progressé, j’ai beaucoup appris sur mon tempérament. J’étais quelqu’un de sanguin, d’assez impulsif et d’émotif. J’arrive maintenant à me contrôler, à me canaliser. Lassana Diarra m’a beaucoup aidé tant qu’il était là . ‘Bafé’ (Gomis) était aussi souvent derrière moi, comme un grand frère. Pat'(Evra) m’a également beaucoup parlé. Il m’a dit que j’avais des qualités, que je devais croire en moi, qu’il fallait que je persévère et que je saisisse ma chance car j’allais l’avoir(…)C’est difficile de ne pas jouer. Mais je le répète, j’en ressors grandi. C’est dans le dur qu’on apprend le plus. Je n’ai pas lâché, j’ai continué à m’entraà®ner, à§a n’a pas payé. Le mercato hivernal, avec de nouvelles recrues, n’a pas été facile pour moi. Mais j’ai essayé de m’adapter et j’ai tout donné jusqu’au bout.‘
L.T.
