Luc Dayan, intervenant régulier dans le processus de ventes de clubs et ancien président du LOSC ou du RC Lens, semble plutôt sceptique.
But! Football Club : Luc Dayan, quel crédit faut-il accorder à l'intéràªt de Victor Pablo Dana pour l'OM ? Luc Dayan : Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est flou. à‡a reflète un peu la réalité du moment, avec des clubs franà§ais qui ont de plus en plus de mal à trouver des rentrées d'argent. L'OM n'échappe pas à la règle màªme si, de mémoire, sous la présidence de Pape Diouf, le club ne perdait pas autant d'argent qu'il n'en perd aujourd'hui.
La situation du club phocéen est-elle si préoccupante ? L'année dernière, je sais que 18 millions d'euros ont été abandonnés par Margarita Louis-Dreyfus… Cela a été qualifié d'abandon de créances, comme le dit la Ligue. Dans ce registre, le RC Lens, par exemple, perd entre 15 et 20M€ par saison. C'est énorme. Heureusement qu'Hafiz Mammadov, à une époque, a injecté beaucoup d'argent de sa fortune personnelle. Au FC Nantes, Waldemar Kita a peut-àªtre aussi dépensé entre 50 et 80M€ depuis qu'il et là …
Pourquoi un nouvel actionnaire est-il si difficile à trouver en France ? Parce que le système n'est pas régulé. Personnellement, je suis très inquiet pour le futur car les vrais investisseurs dans le football franà§ais, c'est à dire des personnes qui attendent un retour sur investissement, il n'y en a plus. C'est fini. Sans compter que les collectivités locale n'aident plus car elles n'ont plus d'argent.
Le PSG, et donc màªme le RC Lens ont pourtant réussi à en trouver…Oui, mais on voit qu'au bout d'un moment, la plupart finit par arràªter. D'ailleurs, que se passerait-il si un jour les Qataris décidaient de quitter le PSG ? En fait, cela dépend de la réalité du moment. Je connais bien le cas Lille et Lens mais l'OM et le PSG, ce sont des clubs d'une autre taille. Ce sont des poids lourds, des locomotives. C’est encore plus complexe à gérer.
BA