par julien.demets

OM : Jordan Ayew de retour... sur le banc ?

Avec le retour d’André-Pierre Gignac, le cadet d’André voit son intérim à la pointe de l’attaque prendre fin.

Lui qui est passé devant Loïc Rémy dans la hiérarchie des avant-centres phocéens peut-il se satisfaire d’un statut de numéro deux ?

C’était cette année ou jamais. Jordan Ayew le savait, et il n’a pas déçu. Pourtant, il était attendu au tournant par tous les observateurs du club marseillais. Grand espoir de l’OM depuis deux ans, pendant que son frère brillait déjà, Jordan n’arrivait pas à convaincre. Trop soliste, trop prompt à s’énerver et à se faire expulser… Ses défauts en éclipsaient sa qualité technique et sa vitesse. A deux doigts de signer à Nice pendant l’intersaison, le Ghanéen a finalement décidé de rester à l’OM, pour s’y imposer. Après une demi-saison, son pari est presque réussi. Il a été le grand bénéficiaire de la blessure d’André-Pierre Gignac. Plusieurs fois décisif lors de ses entrées en jeu, il a fini par devenir le titulaire naturel d’Elie Baup. Sa vitesse mais aussi sa technique ont fait merveille, que ce soit par des buts importants (Lille) ou des penaltys provoqués (Bastia, Toulouse).

Il doit progresser mentalement

En fait, c’est surtout dans sa tête que le cadet des frères Ayew va devoir encore progresser. Il a également tendance à se frustrer dès qu’il ne réussit pas ce qu’il veut faire. Le faire sortir de son match n’est donc pas très compliqué. Surtout, quand les choses tournent mal, il a du mal à endosser le costume de sauveur qu’André-Pierre Gignac garde sur lui en permanence cette saison. "Quand on est moins bien, les joueurs ont tendance à trop chercher la solution individuelle, regrettait Elie Baup après la déroute contre Lorient au Vélodrome (0-3). Alors que c’est justement là qu’il faut apporter une réponse collective." Jordan est directement visé, lui qui avait tenté des slaloms improbables au sein de la défense des Merlus alors que des solutions apportées par ses partenaires existaient.

"Tant que je suis sur le terrain..."

Mais au fond, son plus gros problème est très simple : le retour de blessure d’André-Pierre Gignac. Surtout que le Martégal n’a pas laissé place au doute en réussissant un très beau retour agrémenté d’une lucarne splendide contre Toulouse. Il reste le numéro un de l’attaque marseillaise. Malgré son bel intérim, Jordan va donc se retrouver de nouveau deuxième dans la hiérarchie des attaquants de pointe. Le départ de son frère à la CAN devrait lui permettre d’occuper le couloir gauche. Mais dans cette position, il va devoir confirmer toutes les belles qualités entrevues pendant deux mois. "Je ne me plains jamais, répond-il quand on lui en fait la remarque. Tant que je suis sur le terrain, ça me va" .

David CALAIS, à Marseille.

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Pour résumer

Avec le retour d’André-Pierre Gignac, le cadet d’André voit son intérim à la pointe de l’attaque prendre fin. Lui qui est passé devant Loïc Rémy dans la hiérarchie des avant-centres phocéens peut-il se satisfaire d’un statut de numéro de

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