Pour les plus vieux supporters de l’OM, Sauveur Lombardo renvoie à une période très compliquée de l’OM, celle du début du XXIe siècle. Juste après la belle saison de son centenaire (1998-99, 2e place, finale de Coupe de l’UEFA), le club avait frôlé la descente deux années de suite. En 1999-2000, il avait fait appel à un préparateur mental, Sauveur Lombardo, pour tenter de relever des joueurs touchés mentalement. Ce dernier a été contacté aujourd’hui par Le Phocéen pour qu’il explique pourquoi Adil Rami avait pu faire un burn-out.
‘C’est un àªtre humain, tout simplement. Le burn-out existe lorsqu’il y a un écart trop important entre ce que je fais et ce que je suis, et que je ne me reconnais plus. On se retrouve perdu et on se pose de plus en plus de questions, c’est là que le mental tourne. Adil Rami n’est plus tout jeune et il a eu jusque-là un parcours exemplaire, tant sur le plan sportif que sur son attitude que tout le monde appréciait. Les problèmes personnels qu’il a pu connaà®tre ont pu le dévier de cette trajectoire, car il y a un décalage entre ce qu’il a envie d’àªtre et ce qu’il fait.’
‘C’est là que le lien se distend. Le burn-out peut àªtre très sérieux quand ce lien casse, mais dans son cas, il n’a pas cassé et c’est le plus important. Il reconnait que sa blessure lui a permis de se remettre dans le bon sens, et il a raison. Pour redevenir performant, il faut réussir à s’aligner entre la réalité d’aujourd’hui, les capacités que l’on a et ce que l’on veut vraiment. Il n’était plus aligné et il s’est mis à tourner en rond.’
R.N.