OM : le talentueux Monsieur Mendes

D’abord recruté pour faire le nombre à gauche, il a poussé Souleymane Diawara sur le banc en s’installant en défense centrale aux côtés de Nicolas Nkoulou.

Il a cette image de garçon un peu timide. La barrière de la langue n’aide pas, évidemment. Du coup, Lucas Mendes a une place un peu à part dans l’effectif marseillais. “Chacun a sa façon de se concentrer, rétorque-t-il en conférence de presse. Certains aiment beaucoup parler dans le vestiaire, comme Joey Barton par exemple. Moi, je suis un peu plus timide, j’ai besoin de rester au calme. Mais chacun sa façon !”

Et la façon de Mendes, on l’aura compris, est plutôt de s’imposer discrètement. Alors qu’il avait été recruté par José Anigo et Elie Baup pour venir concurrencer Jérémy Morel dans le couloir gauche de la défense, le Brésilien est devenu indéboulonnable en défense centrale. Sans faire de vagues. “Je m’adapte bien, je n’ai eu aucun problème à ce niveau, explique le défenseur. Tous les joueurs qui sont en condition peuvent disputer les matchs. Pour moi, ce n’est pas différent : j’accepte la concurrence. Après, l’entraîneur choisit en fonction de la forme du moment et de l’adversaire.”

Sougou assure la traduction                                

Pour le moment, peu importe l’adversaire, Mendes est titulaire aux côtés de Nicolas Nkoulou. Une place qu’il a chipée à Souleymane Diawara, qui a mis du temps à revenir de blessure. Aujourd’hui, Lucas Mendes suit un peu la trajectoire de Nicolas Nkoulou la saison dernière. Le Camerounais aussi était arrivé pour faire le nombre, avant de s’imposer comme une évidence. “Sur le terrain, on arrive à se parler, on affine notre entente, commente le Brésilien. Avant un match, il vient parfois pour attirer mon attention sur un point tactique ou un joueur à surveiller. Une fois sur le terrain, que ce soit avec Nico, Rod (ndlr : Fanni) ou Steve (Mandanda), on arrive à bien communiquer.”

Une bonne nouvelle pour le défenseur central qui avait été gêné à son arrivée à l’OM par la barrière de la langue, lui qui ne parle que le portugais. Lors du déplacement à Limassol en Ligue Europe, avec les Minots du centre de formation, il s’était même retrouvé carrément isolé dans le groupe. Depuis cet hiver, l’arrivée de Modou Sougou a fait beaucoup de bien à Mendes sur ce point-là. “Il m’aide beaucoup, reconnaît Mendes puisque le Sénégalais a longtemps joué au Portugal. C’est une facilité parce qu’il peut me traduire des choses que je ne comprends pas. Ça m’évite de demander à tout le monde, et ça me fait progresser en français. Ça me facilite pas mal les choses.”

David CALAIS, à Marseille

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