OM : les 3 défaillances que cache l'argument de l'arbitrage
Marcelo Bielsa a expliqué qu’il disposait de la meilleure équipe de Ligue 1 et refuse de se cacher derrière l’arbitrage pour expliquer la décevante 4e place de l’Olympique de Marseille.
Oui, mais comment l'analyser ? Trois secteurs méritent d'àªtre passés au crible.
La tactique Bielsa épuise les joueurs
L’OM n'a pris que 16 points lors de la phase retour, soit près de la moitié en comparaison de la saison du dernier titre. Le constat s'impose de lui-màªme : les joueurs semblent cramés, à cause de la méthode Bielsa. « Le jeu prôné par Bielsa est très physique, dans le pressing notamment, il faut àªtre à 120”‰% à chaque rencontre, et il n'y a pas beaucoup de turnover, détaille Alain Boghossian dans Le Parisien. Avec une seule compétition, on pouvait penser que à§a allait payer, mais on voit que les efforts répétés sur un rythme très élevé ont parfois débouché sur de l'usure. Quand l'OM ne tue pas le match en première période, il souffre, car il a lâché beaucoup d'influx ».
La défense manque de talent
Si l'attaque a souvent été encensée cette saison, notamment son animation offensive qui était déficiente après le passage d'à‰lie Baup ou José Anigo, l'arrière-garde semble clairement défaillante. Les récurrents changements de système n'aident pas mais aucun défenseur ne fait partie du top-niveau de Ligue 1. Mis à part Nicolas Nkoulou, de retour à son meilleur niveau mais souvent blessé. « Il y a un vrai crack derrière à l'OM, de niveau international, c'est Nkoulou, concède Christophe Dugarry. Dja Djédjé, Fanni, Morel, Mendy, Romao, Lemina ne sont pas des internationaux en puissance, mais seulement de bons joueurs de L”‰1. Cette équipe concède trop d'occasions, avec aussi de nombreux ballons perdus dans les premières relances ».
Une stratégie unilatérale sans plan B
Marcelo Bielsa enchante la plupart des observateurs et les supporters grâce à sa faculté à vouloir aller de l'avant. Le problème, c'est que sa stratégie, aussi efficace soit-elle dans les bons jours, trouve ses limites dès l'instant où l'adversaire sait y résister. Dans cette configuration, un plan B n'existe pas, surtout que l'OM s'adapte toujours à l'équipe d'en face. Et non l'inverse. « En fait, le coach adverse peut décider de la faà§on dont il veut faire jouer l'OM, à 3 ou 4 derrière. Et le marquage individuel à outrance, genre : Tu suis ta cible jusque dans les toilettes du stade, à§a me dérange, pointe encore Boghossian. Contre le PSG, on a vu Mendy en position de n° 9 car il chassait Verratti ou Dja Djédjé changer de côté pour suivre Matuidi. Cela déstabilisait tout le bloc. Si un coach franà§ais avait décidé à§a, il se serait fait taper sur les doigts ».
JP