OM : les 5 raisons pour lesquelles Thauvin n'y est plus

À son actif en 2014, un but et une passe décisive seulement, tous deux en janvier. Depuis, plus rien, à l'image de ses nombreuses initiatives infructueuses vendredi soir contre Nice (0-1) lors de la 28e journée. À quoi cette mauvaise passe peut-elle bien être due ?

Un gros coup de fatigue

Lorsque certains observateurs ont annoncé que Florian Thauvin paierait au prix fort son bras de fer avec les dirigeants du LOSC cet été pour rejoindre l'OM, ils faisaient généralement référence à la mauvaise réputation que le joueur de 20 ans s'était taillée. En vérité, c'est physiquement que celui-ci en subit aujourd'hui les conséquences. Privé de préparation estivale, l'international Espoirs a commencé sa saison début septembre et a profité d'un été occupé par la Coupe du monde des moins de 20 ans pour retrouver rapidement le rythme. Mais en ce début d'année, ce manque de repos et de travail foncier le privent d'une partie de son explosivité, lui dont les accélérations balle au pied sont un des principaux atouts.

Un joueur ciblé par les défenses adverses

Briller sous le maillot du SC Bastia est une chose, mais encore fallait-il passer le cap qui séparait le prometteur Thauvin du statut de tête d'affiche du championnat. Ce fut le cas en quelques semaines. Mais fort logiquement, la vigilance des défenseurs à son égard s'est par la suite renforcée, le natif d'Orléans faisant désormais figure d'un véritable traitement de faveur, à savoir un marquage plus strict de la part de ses adversaires directs. On pourrait dresser un parallèle entre sa trajectoire et celle du meneur parisien Javier Pastore, dont les débuts tonitruants sur les pelouses de l'Hexagone n'ont jamais vraiment été confirmés sur la durée. Espérons toutefois pour Thauvin qu'il ne laissera pas le même goût d'inachevé que l'Argentin.

Un positionnement aléatoire

On pouvait reprocher à l'ancien entraîneur marseillais Élie Baup la rigidité de son système de jeu, lui qui ne changeait quasiment jamais son 4-2-3-1, mais au moins permettait-il à Thauvin d'évoluer toujours au même poste, son meilleur, celui d'ailier droit. L'arrivée de José Anigo sur le banc phocéen et les multiples expérimentations qui ont suivi (5-3-2, 4-4-2 en losange ou non, etc.) ont conduit le joueur de 21 ans sur le côté gauche, en soutien d'André-Pierre Gignac, voire en faux numéro 9, comme ce fut le cas ce vendredi face à Nice. Autant de changements tactiques qui ne favorisent évidemment pas la régularité d'un joueur qui, à force de jouer partout, ne brille plus nulle part.

Le réveil de Payet

En début de championnat, beaucoup se demandaient si Mathieu Valbuena, Dimitri Payet et Florian Thauvin, trois manieurs de ballon au sein de la même équipe, pourraient cohabiter. Force est de constater, six mois plus tard, que la réponse est non. Thauvin a connu sa meilleure période de la saison lorsque Payet était au fond du trou, incapable de délivrer la moindre passe décisive ou de trouver le chemin des filets. Inversement, le réveil de celui-ci en ce début d'année (3 buts et une passe décisive depuis janvier) a coïncidé avec la baisse de régime de son jeune coéquipier. Comme si la direction du jeu phocéen se pouvait être partagée équitablement entre ces deux individualités appréciant autant l'une que l'autre d'être à l'initiative des actions de leur équipe.

La pression de la Coupe du monde

À mesure que ses prestations s'amélioraient, jusqu'à en faire à l'automne l'un des meilleurs joueurs de notre championnat (5 buts et 2 passes décisives entre mi-octobre et mi-décembre), Thauvin a été présenté comme le Franck Ribéry de 2006, c'est-à-dire ce joueur surprise susceptible d'être retenu pour la Coupe du monde au mois de juin suivant. Étrangement, c'est depuis que sa première sélection en Bleu est évoquée que l'ancien Bastiais semble un peu en-dedans. Comme s'il peinait à l'heure actuelle à supporter cette pression supplémentaire. Un cercle vicieux puisque le joueur, moins en vue en 2014, n'a pas été retenu par Didier Deschamps pour le match face aux Pays-Bas.

JD

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