OM : les vérités de Lassana Diarra sur son image de mercenaire

De ses foots en salle à minuit en banlieue parisienne pour garder la forme durant 15 mois sans jouer à son retour fracassant à l'OM, Lassana Diarra (30 ans) se livre comme jamais dans L'Equipe Magazine ce samedi.

Questionné sur son image, le milieu de l'équipe de France ne prend pas de gants : « Je vais vous le dire avec mes mots : Diarra, c'est un mercenaire, il n'a pas d'éthique, il ne pense qu'à l'argent, c'est un orgueilleux. C'est à§a, à peu près, mon image. Qu'est-ce que à§a m'inspire ? J'ai envie de répondre : sur quoi cette image est fondée ? Les transferts ? Mon départ à l'Anji ? Et à§a, à§a fait de moi un mercenaire ? Après moi, d'autres sont allés en Russie, non ? L'équipe de l'Anji à l'époque, c'est quelque chose. On parle d'argent, mais à Madrid, j'en gagnais déjà , non ? Il y a quelque chose que je ne comprends pas : pourquoi on fait des raisonnements avec certains mais pas avec d'autres ? »

La drépanocytose, la Syrie, les épreuves”¦

S'il n'a pas beaucoup communiqué dans les médias pour tenter de changer son image, l'intéressé ne regrette rien : « J'ai des choses plus graves à faire que de gérer mon image de mercenaire (”¦) j'ai pris des coups : l'histoire de la Coupe du monde 2010, je tombe malade, j'ai failli mourir de la drépanocytose, j'entends que je suis dopé ou je ne sais pas quoi ? Ou pendant ma période sans foot, on dit que je vais en Syrie ? à‡a sort d'où tout à§a ? Je veux bien entendre que je n'ai pas tout bien fait. Je l'assume. Mais je n'ai pas tout mal fait, non. »

« Lass, il n'est pas qu'énervé. Il rigole »

C'est d'ailleurs dans cette optique que Lassana Diarra se livre enfin : « Aujourd'hui, ce qualificatif de mercenaire, ce n'est pas qu'il me dérange mais j'ai la volonté de faire comprendre que ce n'est pas vrai, que ce n'est pas moi. J'aurais sûrement dû venir sourire, faire l'hypocrite. Mais ce n'est pas moi. à‡a aurait été faux. Aujourd'hui, j'ai 30 ans, je joue dans mon pays, j'ai la chance de pouvoir montrer à mon pays qui je suis pour de vrai. Que ce soit le footballeur ou l'homme (”¦) Mais ce n'est pas parce que je vais en conférence de presse que je suis un mec bien. Ce qui me fait plaisir c'est que les gens apprennent à me connaà®tre. Lass, il n'est pas qu'énervé. Il rigole, il peut àªtre fédérateur. Après, on n'efface pas une carrière de dix ans en trois mois, je l'accepte. »