L'Equipe a révélé ce matin que Lucien Favre (Mà¶nchengladbach, 54 ans) était dans la short-list phocéenne pour remplacer Didier Deschamps. Mais qui est ce technicien suisse inconnu en France ?
Les supporters les plus zélés se souviendront peut-àªtre de Lucien Favre. Ce joueur suisse passé brièvement par Toulouse lors de la saison 1983-1984. Aujourd'hui, le milieu gauche est devenu entraà®neur et si sa réputation a mis du temps à franchir les frontières helvètes, son nom commence à avoir une portée internationale. Il faut dire que l'ancien coach du Servette (entre 2000 et 2002) et du FC Zurich (entre 2003 et 2007) enchaine les performances remarquées avec ses clubs en Bundesliga. Il a d'abord officié au Hertha Berlin entre 2007 et 2009, le temps d'une quatrième place. Puis il a lié son destin au Borussia Mà¶nchengladbach à partir du 14 février 2011. Favre récupère un club alors lanterne rouge du championnat et en pleine déliquescence. Il en fait, en deux saisons, un barragiste pour la prestigieuse Ligue des Champions.
Alphonse : « Le profil pour Marseille »
Adulé en Suisse, Lucien Favre (54 ans) a l'image de quelqu'un de très rigoureux, exigeant ”¦ Mais également extràªmement humain et proche de ses joueurs. « C’est vraiment un super coach, sans doute le meilleur que j’ai eu dans ma carrière. Il fait bien jouer son équipe et surtout, il dialogue beaucoup avec ses joueurs. Il est également très attentif aux jeunes, il les aide à progresser. Je pense qu’il a le profil pour s’imposer à Marseille» , nous assure Alexandre Alphonse, aujourd'hui à Brest et qui l'a eu en entraà®neur à Zurich entre 2005 et 2007. Avec le natif de Saint-Barthélémy, tactique ne rime pas forcément avec jeu défensif. « C’est un tacticien hors pair, et aussi un adepte du beau jeu. Il a une grosse expérience en tant que coach, il a réussi presque partout où il est passé », poursuit l'attaquant brestois. L'entraà®neur helvète aime évoluer en 4-3-3 et privilégie souvent les créateurs aux annihilateurs de jeu. Le surprenant Borussia Mà¶nchengladbach en est d'ailleurs le plus vibrant exemple. Un profil d'anti-Deschamps qui n'est pas sans rappeler un certain Eric Gérets lorsqu'il débarquait dans la cité phocéenne à l'automne 2007.
Alexandre CORBOZ (avec Anthony BERTHOU, à Brest)