La Provence l’a rappelé dans son édition du jour : Jacques-Henri Eyraud n’a plus qu’une dizaine de jours pour signifier à Adil Rami ce qu’il compte faire de lui. Le président de l’OM a reà§u son défenseur en entretien pour lui signifier la liste des griefs à son égard. Tout porte à croire qu’il va enclencher une procédure de licenciement. Mais tout porte à croire aussi que s’il fait à§a, Rami finira par obtenir gain de cause devant les prud’hommes.
Pour l’avocat spécialiste du sport Jules Plancque, interrogé par So Foot, Eyraud n’a qu’une idée derrière la tàªte : faire des économies immédiates, quitter à perdre le procès dans deux ans. ‘À mon sens, l'OM a enclenché cette procédure au motif qu’il ne compte plus sur le joueur, qui, lui, a manifesté sa volonté de rester au club. Dans l'hypothèse où l'OM prononcerait la rupture anticipée du contrat de travail d'Adil Rami pour faute grave, le club ne lui versera aucune indemnité de rupture.’
‘Adil Rami pourra alors, comme tout salarié, se tourner vers la juridiction prud'homale. À supposer que cette rupture serait déclarée abusive par un Conseil de prud’hommes et/ou une Cour d’appel, le joueur serait a minima fondé à obtenir des dommages et intéràªts d'un montant au moins égal aux rémunérations qu'il aurait perà§ues jusqu'au terme du contrat, voire des dommages et intéràªts complémentaires et distincts, ce qui peut vite chiffrer. Les clubs misent parfois sur la longueur des procédures, qui peuvent prendre cinq ans, pour provisionner un tel montant.’
R.N.