Voici ce qu’il faut retenir de sa première sortie.
Comme souvent lorsqu’un nouvel entraà®neur débarque, et encore plus lorsqu’il s’agit d’un grand nom, le président ouvre le bal. Dans ces conditions, Jacques-Henri Eyraud a justifié ce choix André Villas-Boas à l’OM pour plusieurs facteurs : son expérience du niveau, sa connaissance des environnements à haute intensité, sa sensibilité affirmée par rapport aux jeunes joueurs et son côté polyglote.
« Il a une vision qui dépasse le cadre du terrain. Cela m’a beaucoup plus (”¦) Avec André, on a réuni tous les paramètres d’une collaboration très poussée entre nous trois, et surtout entre lui et Andoni. C’est un gage de succès pour un club de foot », a poursuivi le dirigeant.
S’il « garde un ami » avec Rudi Garcia, Andoni Zubizarreta était aux anges. Villas-Boas, c’est aussi et surtout son choix : « Pour André, on a la màªme vision du foot. On se connait depuis longtemps. C’est un jeune entraineur qui va nous faire grandir dans notre projet. Je suis fier qu’il soit ici. C’est quelqu’un de passionné ».
Objectif podium, Mercato restreint
Puis André Villas-Boas a pris la parole en franà§ais. Sans club depuis 18 mois, le Portugais semblait heureux du « très grand défi » qui s’ouvrait à lui : « On a parlé des objectifs avec les dirigeants, ils sont clairs, on doit tout faire pour àªtre dans les trois premiers ».
Toujours en prise d’informations, André Villas-Boas se donnait le temps pour une meilleure photographie de son groupe et de ses besoins : « On doit analyser l’effectif, en tenant compte du fair-play financier. Il faut trouver ici dans le centre de formation les joueurs capables d’intégrer l’équipe pro. Je ne peux pas dire le nombre, je dois analyser avant. Je veux tout contrôler. On veut faire aussi un scootisme sur les jeunes qui sont ailleurs ».
En revanche, l’intéressé a déjà une petite idée du Mercato : « A partir de demain, on va faire une réunion pour discuter du futur. On va prendre les décisions en vu du mercato. Ce groupe a besoin de changements, mais pas trop non plus. Il y a deux ou trois postes où on veut faire des achats ».
André Villas-Boas déjà à cinq saisons de la retraite ?
Sur la méthode, « AVB » a promis du changement : « Je suis un entraineur qui veut tout intégrer, le physique et la technique. Les entrainements vont changer. Les joueurs vont prend du plaisir à s’entrainer. On doit respecter la culture du foot franà§ais qui parle de la vélocité et de la créativité, et adapter à§a avec ma philosophie : on doit trouver un équilibre entre les deux. Je ne suis pas entraineur défensif. Je veux jouer un football offensif, comme le slogan de l’OM : droit au but ».
Màªme s’il est encore jeune (41 ans), André Villas-Boas ne se voit pas faire une carrière à rallonge et, s’il s’y impose, l’OM pourrait àªtre l’un de ses derniers challenges : « Pendant un an et demi, j’ai parlé avec de très nombreux clubs. Mais il y a des choses plus importantes pour moi et j’ai fait des choix. Si l’OM ne serait pas venu vers moi, je serai peut-àªtre resté comme à§a. Je cherche le club idéal pour continuer ma carrière. Je veux faire 15 ans de carrière d’entraineur, j’en suis à 10 ». Par ailleurs, l’intéressé a confirmé que sa venue s’accompagnait d’un nombre important d’adjoints : « Mon staff n’est pas négociable. C’est comme à§a depuis ma carrière. Ils étaient avec moi au Zenit et en Chine, ils ont toute ma confiance. Ricardo Carvalho va sûrement nous rejoindre aussi. »
Son clin d’oeil au public du Vélodrome
Et forcément, comme dans toute opération séduction qui se respecte, André Villas-Boas a adressé un message aux supporters phocéens pour finir de se les mettre dans la poche : « Pour moi, la passion représente tout. Le gamin qui est né supporter de l’OM ou de Porto, on dit que le club reste pour toute la vie. Les fans sont le plus important. Quand on discutait, j’ai dit que je recherchais un club avec de la passion. Moi et mon staff, on a besoin de à§a, on est très méticuleux. Les résultats parleront. Mais je suis convaincu que cette équipe est capable d’atteindre les objectifs. »
Retranscription des propos : Le Phocéen.
Arnaud Carond